J'ai reçu énormément de questions à ce sujet, et je me suis rendue compte que ma précédente vidéo, montrant mon grand garçon à l'oeuvre, n'était pas forcément très explicite sur la méthode!
Pour son utilisation nous suivons les recommandations de Rosalie Hattemer, reprises par l'excellent cours Ste Anne. C'est extrêmement simple, et compatible avec la méthode Singapour.
Parce que nous n'avons pas besoin de tout avoir, nous ajoutons des manipulations au quotidien avec les objets qui nous tombent sous la main (fruits, couverts, crayons)... mais notre base reste ce boulier tout simple, utilisé tous les jours.
merci!
RépondreSupprimeroui c'est exactement ce qu'on trouve sur les livres Singapour.
Merci! Je viens juste de commenter ta vidéo.
RépondreSupprimerBravo pour cette vidéo, qui sera fort utile à beaucoup !
RépondreSupprimerJe reviens sur la soustraction. Il est très important de bien choisir les mots que l'on dit à l'enfant pour expliquer la soustraction. Pour moi, c'est une erreur d'expliquer à l'enfant que dans le cas 3-1, il faut ajouter 2. Il vaut mieux utiliser la formulation "qu'est ce qui manque à 1 pour faire 3". Dans la réalité, si on laisse l'enfant apprendre naturellement, il fera très rarement l'opération dans le sens qu'on lui inculque à l'école c'est à dire, de tête, enlever 1 à 3 surtout avec des nombres plus complexes. Son raisonnement sera celui inverse, le principe de l'addition à trous. Il fera la différence. C'est bien cette notion qui est importante : soustraire c'est faire une différence càd chercher ce qui manque au nombre du bas pour être semblable à celui du haut.Le mot manque est important car c'est ce qu'exprime la soustraction (ce que j'ai en moins). Il ne faut d'ailleurs pas hésiter à toujours formuler la soustraction de deux façons au moins ainsi l'enfant prendra celle qui lui convient naturellement "tu dois faire 3 moins 1, donc enlever 1 à 3, donc chercher ce qui manque à 1 pour faire 3"
Par ailleurs lorsque l'enfant utilise le boulier il n'est plus dans une phase d'apprentissage concrète mais déjà semi-concrète. Il est bien de passer avant par une période de concret avec un matériel type montessori c/d/u et poser le matériel au sol ou sur la table, c'est extrêmement visuel et le boulier n'en devient que plus aisé. Le matériel montessori n'est pas indispensable. On peut utiliser des allumettes : 1 allumette pour une unité, 10 allumettes reliées par un élastique pour une dizaine, 10 fagots d'allumettes dans une boite pour une centaine. En posant les allumettes ou perles pour faire 14 puis en dessous pour faire 12, l'enfant verra ce qui manque à 12 pour faire 14.
Mes enfants utilisent le boulier pour trouver les résultats des tables et faire des petites multiplications : ils font des paquets légèrement espacés les uns des autres. Ils voient que 4 paquets de 5 cela fait 2 rangées donc 20, 4x5=20. Ils voient que 5 paquets de 4 boules font la même chose.
Cela n'est évidemment utile qu'à partir du moment où l'on étudie les 4 opérations dès le "CP". Principe que je défends mordicus parce que c'est naturel pour l'enfant !
Voiloù, une dissertation sur ton blog ! Pardon...
Au contraire Laurence! Tes interventions sont toujours passionnantes, merci!
SupprimerIl existe cent façons d'apprendre à compter avec un boulier; d'ailleurs le boulier Montessori ou encore le soroban fonctionnent encore différemment.
Là je présente la méthode de Rosalie Hattemer parce que c'est celle que j'utilise: la soustraction se fait systématiquement par l'addition, c'est une autre façon de faire.
On n'enlève pas un à trois, mais on part de 1 et on ajoute ce qu'il manque pour arriver à 3.
La méthode Hattemer(/Ste Anne) ne fait pas utiliser le boulier pour la multiplication et la division... Mais cela n'empêche pas de faire les petits paquets que tu décris pour introduire la notion de multiplier/diviser. :-) (nous n'introduisons pas multiplication et division en cp mais début ce1. Comme les miens commencent tard, je n'aborde les chiffres et le formel en général que vers 5ans seulement; on va donc très doucement au début et ça s'accélère progressivement. J'imagine qu'avec un enfant qui fait du Montessori depuis ses 3ans on peut faire un cp beaucoup plus chargé en maths.
Mais comme les miens sont plus âgés je n'ai pas l'impression que la manipulation leur manque après le boulier. La khan academy et singapour étant très imagés, cela passe tout seul. )
Je n'utilise pas le boulier montessori que je trouve complexe à manipuler et à comprendre pour l'enfant. Pourquoi complexifier ce qui peut être simple ?! Je ne commence rien du tout à 3 ans et surtout pas les maths. J'observe mes enfants et je m'adapte. Et lorsqu'on laisse les choses se faire naturellement, elles viennent en réalité assez tard...en tout cas plus tard que les "âges montessori". Les enfants calculent très naturellement très tôt: ils nous observent, observent leurs aînés, comptent les playmobils qu'ils ont perdus, partagent équitablement les gâteaux du goûter pour être sûrs de ne pas en avoir moins que les autres, comparent les quantités etc.. si bien qu'introduire les 4 opérations vers 5 ou 6 ans au fil d'une année est très simple et pas lourd du tout. C'est aussi pour cela qu'il faut être attentif au langage que nous employons : moins évoque un manque à l'enfant, il vaut mieux dire "qu'est ce qui manque à ?" plutôt "qu'ajoute" même si dans les 2 cas, l'opération est la même , c'est une addition. Je ne parlais pas du principe(qui est bon) mais de la façon de dire dans mon premier commentaire.
SupprimerUne anecdote : hier la cousine d'Hippolyte ( 4 ans depuis une semaine) explique que la cabane est à Ambroise, Marthe, Gabrielle et Hippolyte, "ça fait 4, dit elle. Et si je venais avec Albane et Fleur (ses 2 soeurs) ça ferait 6". Et du tac au tac, Hippolyte a répondu" ben non ça ferait 7!". Je ne sais pas comment il a fait, mais une chose est certaine, il a calculé à sa manière et avec une rapidité impressionnante ! De même il sait lire les nombres de 1 à 10 simplement parce qu'il me voit programmer le four, le thermomix, me demande quel âge il a dans son verre etc...le boulier ne devient qu'une formalité ! Il s'en sert déjà mais je ne lui ai rien demandé !
J'adore ta vidéo ! Avec tes supports et un peu de matériel Montessori, j'arrive à aimer les maths et à soutenir Thomas si le besoin s'en fait sentir. Un vrai miracle ! ;-)
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre partage d'expérience. Pour les mathématiques, je complète avec les travaux du SLECC du Groupe de réflexion interdisciplinaire sur les programmes (GRIP) accessibles en ligne gratuitement pour certains. http://www.slecc.fr/grip.htm
RépondreSupprimerBelle vidéo, merci pour le partage ! Je préfère toutefois le boulier Montessorien qui permet d'apprendre très intuitivement que 10 dizaines = 1 centaines etc..., et donc d'effectuer des calculs plus poussés.
RépondreSupprimerCela dit, personnellement, je n'ai jamais utilisé de boulier étant petite, et je suis très à l'aise en calcul mental. Le matériel, ça aide, et à partir d'un moment, tout le monde prend son envol, avec plus ou moins de facilité (plutôt plus pour ton petit bout ;-) )
Bonne continuation à toute la famille,
Aurore.
Merci pour ces articles sur le boulier. Je me retrouve dans de nombreux points que vous abordez - tous en fait je crois... jusqu'à la couture que j'aime tant. Mais je n'ai pas franchi le pas de l'école à la maison, je "complète" l'école 1/4 d'heure par jour environ. J'ai commencé à me pencher sur l'instruction de mes enfants en apprenant à lire à mon aîné pour lui éviter la méthode mixte utilisée par la maîtresse qu'il aura en CP l'année prochaine. De fil en aiguille, j'ai découvert La librairie des écoles, la méthode de Singapour, le site sur l'innumérisme et la méthode des abaques qui l'accompagne, avec son boulier chinois didactique en couleur. Depuis septembre, j'utilise en parallèle la méthode de Singapour GS et la méthode des abaques. Je pensais que le boulier didactique était le must, mais vos articles me convainquent de l'utilité d'un boulier classique. Du coup, sauriez-vous me dire les avantages et inconvénients de ces deux bouliers, les situations auxquelles ils se prêtent le mieux ? Pour l'instant, je reproche au boulier didactique sa petite taille, et le fait que les perles bougent trop facilement si on n'y fait pas attention. Mon fils n'ayant que 5 ans et demi, pour l'instant il manipule uniquement la colonne des unités. Et je me permets une question subsidiaire : serait-il possible de savoir quels supports vous utilisez pour le caté ?
RépondreSupprimerMerci encore pour tout le travail que vous nous livrez.
Un grand merci pour votre blog que j'ai découvert et que je viens de lire en entier. Il est très riche en informations, idées et supports.
RépondreSupprimerMerci également pour le livre de Charlotte Mason que j'ai lu ainsi que ma maman (qui a une bibliothèque complète sur l'éducation d'enfants et les différentes pédagogies). Nous ne connaissions pas du tout cette grande pédagogue et effectivement, elle mériterait d'être plus connue en France.
Bonne continuation
Suite de mon commentaire ci-dessus (parti trop vite) :
SupprimerAprès toutes ces lectures, je suis beaucoup plus décomplexée par rapport au système "scolaire" que nous trouvons en Norvège, c'est à dire jardin d'enfants jusqu'à 6 ans où concrètement ils ne font "rien" (pour une maman française biberonnée à l'école maternelle française) : ici, ils passent entre 2 et 4 heures par jour dehors (dans le jardin du jardin d'enfants mais aussi en promenade dans la ville ou la campagne environnante avec les maitresses), quelque soit le temps et la température... oui je vous confirme on peut piqueniquer quand il fait -10° (même si mon fils trouve tout de même qu'il n'est pas très pratique de tenir un sandwich avec des moufles) !
Je trouvais cela génial la méthode norvégienne, mais j'ai été "douchée" à mon retour en France pour les vacances lorsque les cousins/cousines nous ont présenté fièrement leurs cahiers de travail (en PS et MS françaises).
Je me sens beaucoup mieux armée maintenant pour répondre à la sempiternelle question : "Et en Norvège ils apprennent quoi les enfants ??" .... euh à jouer dans la boue !
Décidément, le boulier, ça fait parler. J'ai encore une petite question (Je suis l'anonyme du 4 mars 2015 à 15 h 54). Est-ce que l'idéal pour un boulier "classique" n'est pas d'avoir 2 couleurs différentes sur chaque rang, comme ici ?https://www.ofrance.fr/boulier-en-hetre-100-perles-a1000617.html
RépondreSupprimerMerci pour vos conseils
Hello,
RépondreSupprimerJ’ai de vagues souvenirs de mon enfance qui me reviennent en tête. Je me rappelle que ma prof en avait un en classe. :)
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RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerCette video tombe à pic. J'apprends les soustractions à ma fille en cp, cours par correspondance. Elle le comprend sur le boulier et si elle doit le faire de tête, elle s'en mêle les pinceaux. Pourriez-vous me dire jusqu'à quand doit elle maîtriser de tête ses additions et soustractions? Est- ce que le boulier va servir pour toute son année en CP?
Merci.