lundi 23 septembre 2013

Le jour où j'ai jeté la télévision par la fenêtre.

Bon j'avoue... je ne l'ai pas jetée par la fenêtre. On ne l'a juste jamais achetée. Ce qui revient à peu près au même... à cela près que je n'ai pas eu la satisfaction de la défenestrer (j'imagine que ça peut défouler).

Jeunes mariés, on n'a pas ressenti le besoin d'acheter une télé. On avait plein de choses à se dire, plein de sorties à faire... et aucune envie de passer nos soirées devant les ébats de Loana et Jean-Machin dans la piscine. Et accessoirement on avait le choix entre s'offrir quelques meubles ou une télé; on a choisi les meubles (manger sur la table à repasser et dormir sur un matelas gonflable c'était marrant, mais au bout d'un moment mon dos a crié grâce...).

Huit ans et quatre enfants plus tard, on a encore plus de choses à se dire, de sorties à faire... bref on s'en passe toujours!

"mais tu ne regardes pas les infos?"

Non. Je ne regarde pas le vingt heures.
Je ne bénéficie pas de ce prodigieux moment d'objectivité, d'images choisies et de... discours totalement dépourvus de la moindre censure. (Comme dans tout état démocratique, cela va de soi).

"Mais alors tu ne sais pas ce qui se passe?"

J'avoue, je n'ai pas encore bien saisi qui est Nabila, je suis totalement larguée sur l'actualité des "bleus", et la dernière Miss que j'ai aperçue doit être... Elodie Gossuin?

Mais je ne suis pas totalement out non plus. Pour les vacances de Giulia Sarkozy et la garde-robe de Kate Middleton, ma coiffeuse est abonnée à Paris Match (donc tout va bien). Pour m'amuser des dernières vidéos de Norman et de Prank vs Prank, il y a youtube. Et pour rire devant les dessins du carnet fou, il y a Facebook.

Pour "les choses sérieuses", je lis la presse sur ipad tous les jours.
Je la lis une fois les enfants couchés, à tête reposée, et je peux interrompre ma lecture à tout moment (pour sortir de mes gonds parce que "Non mais tu te rends compte??? Vincent a dit... et... et François a ENCORE..." sans me faire couper la parole par Claire Chazal.).


"Et les enfants, ils ne comprennent pas ce dont parlent leurs copains?"


J'ai une chance fabuleuse: la plupart des copains n'ont pas la télé non plus. J'ai donc des enfants qui jouent aux mousquetaires et à Zorro avec leurs amis.
Et il faudra m'expliquer par quel miracle, sans avoir la télé et sans fréquenter les cours de récré, ils savent ce qui est à la mode.
Ce sont eux  qui m'apprennent la sortie imminente au cinéma de l'âge de glace 10, qui m'expliquent qui est Geronimo Stilton et à quoi sert un zouzou pet (c'est à dire à... rien en fait)!
Quand ils ne lisent pas un roman ou leur mickey magazine, ou quand ils ne jouent pas aux playmobils, ils aiment regarder de temps en temps un film d'animation Ghibli ou s'amuser avec de bonnes applis sur l'ipad. Ils ont même le droit de jouer à  angry birds une fois de temps en temps (histoire d'entendre "merci maman tu es trop cool").
Certes ils n'ont pas la télé, et le temps d'ipad ou de dessin animés est ultra limité, mais ce ne sont pas des martiens non plus.

La pub. 

Mais ce qui nous manque le moins, c'est la pub.
Combien d'heures passe t'on, quand on a la télé, à voir des enfants expliquer à leurs parents qu'il faut fermer le robinet, qu'une douche c'est plus écolo qu'un bain... à voir de véritables dictateurs miniaturisés hurler "ce n'est QUE pour les enfants", lever les yeux au ciel parce que papa n'a rien compris au modèle de voiture qu'il DOIT acheter, et souffler que maman met la mauvaise dose de lessive...

Soit c'est moi qui interprète mal, soit la pub, en 2013, c'est un monde vraiment très différent du nôtre, dans lequel les enfants savent tout et apprennent aux demeurés qui leur font office de parents...

Et quand la pub n'apprend pas aux petits Einstein de 5ans à faire l'éducation de leurs parents, c'est pour leur montrer ce qu'il leur FAUT. Quel paquet de céréales réclamer pour avoir les toupies en plastoc qui feront fureur à la récré, et quelle marque de gâteau manger pour avoir des forces (le pain-barre de chocolat c'est trop cheap).

On a choisi la liberté de pouvoir sélectionner des programmes fantastiques sur internet, plutôt que de devoir ingurgiter du contenu dont on se passe bien!

dimanche 22 septembre 2013

L'éveil à l'art


L'éveil à l'art est une matière absente de nos cours par correspondance, je veille donc tout particulièrement à y pourvoir par moi même (et je me régale!).
Je varie les supports et les livres sur les différents courants, techniques...d'autant plus que c'est quelque chose qui me tient particulièrement à coeur.

Mes petits aiment parcourir les galeries, les musées, les expos... mon aîné de six ans a toujours un pastel dans la main!

Je pars du principe qu'on peut s'exercer au graphisme tout en développant son sens artistique, et que l'école à la maison est un terreau fantastique pour introduire de l'art dans chaque discipline.

Les petits enfants sont d'excellents artistes, ils ont une spontanéité que les adultes ont perdue. Ils peignent avec leur âme, et ne cherchent pas forcément à restituer avec exactitude ce qu'ils voient.

Il n'est pas difficile de les faire dessiner, peindre ou sculpter: ils ont plaisir à s'exprimer avec de la matière; Le vrai défi, c'est qu'ils continuent à le faire en grandissant. 

Mon aîné a six ans, et je trouve que c'est un âge charnière concernant leur rapport au dessin: en apprenant à écrire ils perdent une certaine insouciance vis à vis du geste artistique. On leur apprend à recopier des lettres fidèlement en leur faisant faire des lignes... mais ils ont tendance à appliquer cette doctrine de l'écriture aussi au dessin.

Ils ont davantage tendance à vouloir restituer ce qu'ils voient de manière presque photographique, là où auparavant ils dessinaient selon leur ressenti et leurs émotions. C'est tout un travail d'entretenir leur rapport personnel à la beauté tout en les aidant à affiner leur geste.

Une œuvre n'est pas belle parce qu'elle restitue fidèlement ce que voit l'artiste. C'est sans intérêt, autant prendre une photo directement. Une œuvre n'est belle que par l'âme qu'on y met. Et ça aussi, ça s'apprend!

Illustrations: merci à mon grand garçon de 6ans!


vendredi 20 septembre 2013

Homeschool mom, le cliché

C'est terriblement rassurant d'avoir des clichés, on en a tous.

Quand vous dites "mère au foyer", déjà, c'est mal parti. Votre interlocuteur commence à vous parler plus lentement (s'il vous parle encore), et à vous poser des questions du style "Vous essayez de vous entretenir intellectuellement quand même?" auxquelles vous avez furieusement envie de rétorquer "Meuh oui, quand même hein, j'ai lu la notice de l'aspirateur et même les petits caractères sur le paquet de couches abr$"&gti."

Mais quand votre interlocuteur apprend qu'en plus d'être mère au foyer vous faites l'école à la maison à vos enfants, vous sortez du cliché de la mère au foyer en charentaises-peignoir, qui fait son repassage en pleurant devant amour gloire et beauté... et qui se remet de ses émotions en se tapant une plaquette de crunch.

Il a alors deux images auxquelles se raccrocher (parce qu'il connaît très bien le sujet de l'école à la maison: il l'a vu dans un reportage très complet et très objectif à la TV):
-soit vous êtes une catho fondamentaliste tout droit sortie d'un catalogue cyrillus des années 80.
-soit vous êtes une baba cool végétarienne.

Et si on pouvait être catho-baba-cool, ou écolo fan de mode... ou globe-trotteuse... ou... tout simplement une mère qui fait l'école à la maison ET une femme qui se cultive, qui fait du sport, qui sort...qui ne vit pas qu'à travers ses enfants!

J'ai des parents ravis de recevoir leurs petits enfants pour quelques jours de vacances, et une baby-sitter hors pair! Ce qui me permet d'aller nager, de sortir avec mon mari, de faire les boutiques...

Je connais des femmes qui font l'école à la maison dont vous ne soupçonneriez pas l'existence. Des filles qui font leur jogging pour pouvoir assurer derrière une tribu de huit garçons et qui gèrent leur famille en chef d'entreprise. Qui ont retroussé leurs manches parce qu'elles ont un enfant handicapé ou mal à l'école, et qui ont su ne pas s'oublier non plus.

jeudi 19 septembre 2013

L'école à la maison et le sport

Quand nous avons commencé l'école à la maison, nous avions bien à l'esprit que le risque majeur est l'enfermement sur soi.

Pourtant je ne connais pas une seule famille non-scolarisante qui vive repliée sur elle-même. C'est un choix qui peut avoir de nombreuses motivations, mais je ne pense pas que quiquonque le fasse pour se couper des autres.

Les enfants ne travaillent jamais plus de trois heures par jour, ce qui suffit largement à boucler le programme.  Du coup, il leur reste énormément de temps pour pratiquer des activités à l'extérieur, avec des amis et d'autres pédagogues.
Cela me permet aussi de sortir et de voir du monde sans eux régulièrement!

Ces dernières années, les enfants ont pratiqué l'escrime, le multisport, ils ont pris des cours de dessin et ils ont fréquenté un jour par semaine une école anglaise hors contrat... autant d'occasions de se confronter avec le monde extérieur.

Cette année nous avons donné notre accord pour inscrire les deux grands dans une école de voile une demi-journée par semaine. Notre situation géographique nous offre l'opportunité de faire des sports nautiques, et je suis ravie de ce que ce sport peut apporter comme valeurs aux enfants: débrouillardise, endurance, esprit d'équipe...


Ils font egalement plusieurs cours de karaté chaque semaine. les arts martiaux quant à eux leur apprennent à se poser, à se concentrer, à gagner de la confiance en eux...

Deux sports très complémentaires en somme, et dans lesquels ils s'épanouissent et se dépensent sainement!

Sport et parité...

L'absence de parité constitue l'un des principaux travers de l'école en France: le corps professoral, surtout pour les petites classes de maternelle et de primaire, est beaucoup trop féminisé. Les enfants n'y ont presque que des enseignants femmes: c'est passer à côté d'un équilibre fondamental, surtout pour les petits garçons.

Avec l'école à la maison le risque est le même: étant donné que j'enseigne à mes enfants une grande partie de la journée pendant que mon mari travaille, les enfants pourraient n'avoir que mon approche pédagogique, forcément marquée par ma féminité.
J'apprécie donc particulièrement que leurs activités "extra-scolaires" aient lieu dans des milieux très masculins, avec des professeurs hommes, qui ont une approche moins douce (?)  que moi. J'assume cette vision qui tranche nettement avec la théorie du gender actuellement en vogue. Mais je considère que les enfants ont besoin de cette différence.

"Former" un enfant à devenir un adulte bien dans ses baskets, c'est tout un travail d'équipe, et la parité y est précieuse. Le sport est l'occasion rêvée d'incorporer des hommes dans les modèles des enfants.
Ils en ont besoin pour se construire!

mardi 17 septembre 2013

Rentrée: le planning roule enfin!

A chaque rentrée, il faut tout reconfigurer.

Les enfants progressent, certains gagnent en autonomie et en temps de travail, tandis que d'autres s'affirment et demandent plus d'attention.
Il y a aussi toutes les activités "en dehors", qui évoluent à chaque rentrée, et dont les horaires conditionnent la vie de famille.

Nous arrivons enfin, mi-septembre, à un rythme de croisière.

Ma journée type est ultra organisée. Ce qui ne signifie pas que nous devons nous tenir au planning à tout prix, loin de là. Je prends des libertés en fonction du temps qu'il fait dehors, des activités improvisées...
Mais avoir un planning auquel me référer me permet de savoir à peu près comment les choses se placent durant la journée, et de ne rien oublier.

Tous les matins, l'aîné (ce1) fait une heure de français et une heure de mathématiques, entrecoupées d'une bonne pause-vélo dans le jardin.
Le second, de niveau grande section, fait quatre ateliers de 20minutes maximum chacun: français, calcul, graphisme et notions d'espace.
La troisième (3ans) colorie, peint, fait des puzzles... Et le bébé (20 mois) fait absolument ce qu'elle veut (jouer, patouiller, se promener dans le jardin, faire de la pâte à modeler...).

Toute la matinée, je navigue entre chaque enfant pour expliquer les consignes, corriger ce qui ne va pas, ramener les rêveurs sur Terre, autoriser les pauses dans le jardin...

L'après midi les petites font la sieste, nous sommes donc au calme, avec les deux grands, pour "la leçon" qu'ils suivent en commun même s'ils ont deux classes d'écart. Quatre après-midi sont consacrées aux leçons, chacune pour une matière différente: une après midi pour la géographie, une autre pour l'histoire, le catéchisme et les sciences.

Nous arrivons ainsi à boucler le programme hebdomadaire du cours par correspondance. le reste du temps est consacré aux activités sportives à l'extérieur, aux sorties, au jeu, au dessin...

lundi 16 septembre 2013

Notre petite école à la maison "Homeschool room"






















L'endroit où nous travaillons se transforme au gré des déménagements et des besoins des enfants qui grandissent.

Dans notre maison actuelle, c'était auparavant une petite remise sombre, biscornue et délabrée à l'arrière de la maison. Avant d'être un débarras elle avait servi, il y a plus d'un siècle, de "cuisine de bonnes"et était tombée en disgrâce au fil des révolutions sociales.

L'emplacement, au rez-de-chaussée, était idéal pour y établir le quartier général de notre petite école à la maison, mais il y avait du pain sur la planche avant d'en faire un espace agréable.

J'ai refait les murs, le plafond, les boiseries, et j'ai aménagé des étagères sur mesure pour stocker une partie de notre matériel.
C'est une petite pièce, et j'ai encore un millier d'idées pour l'améliorer, mais nous nous y sentons bien.
Chacun a un bureau à sa taille (on n'aperçoit pas sur les photos le petit pupitre de ma troisième!).
Le rail au dessus du bureau vintage (déniché sur le bon coin et restauré) de mes garçons permet de stocker les crayons sans empiéter sur leur espace de travail.
Le canapé est un endroit formidable pour lire, parler du monde et de l'Histoire...

Et dès que nous le pouvons, nous sortons. Je n'avais pas réalisé avant à quel point l'école à la maison, c'est partout et tout le temps. Les poésies sont apprises dans la voiture, nous discutons d'histoire en faisant la cuisine...

vendredi 13 septembre 2013

Oreo Moon Party!

Comment ça, vous vous attendiez à un article sur une nuit de folie à Ko Pha Ngan ?
Ne soyez pas déçus: je ne vous emmène que dans ma cuisine, mais c'est pour un moment très sympa aussi. 

Cet exercice là, sur les différentes phases de la lune... se mange.

Il vous faut:
-des Oreo, vous savez ces petits biscuits noirs fourrés à la vanille qui semblent hurler "mangez-moi".
-des enfants passionnés par l'espace
-des petits gourmands
-un jeune écrivain partant
-de la patience (pour la petite de trois ans qui mange en douce trois pleines lunes avant la fin de l'exercice).

J'ai pioché l'idée sur le site de la NASA, qui présente une version simplifiée des phases de la lune avec des oreo.


jeudi 12 septembre 2013

La chasse au trésor des explorateurs



C'est un jeu tout simple et très rapide à mettre en place.
Les enfants aiment beaucoup cette activité, qui peut avoir de nombreuses déclinaisons (en hiver, à la plage...)
Chaque compartiment d'une boîte à oeufs doit être rempli avec l'objet correspondant à la vignette sur le couvercle.

Le grand, qui est lecteur, donne les instructions de recherche aux plus petits, et cherche dans le dictionnaire les mots oubliés ou inconnus (pédoncule, pissenlit, brindille...). Les plus petits, de leur côté, cherchent partout dans le jardin l'objet convoité. C'est l'occasion de revoir les chiffres en toutes lettres, de discuter de certains phénomènes comme la mue des cigales... et de passer un agréable moment d'exploration en extérieur. On peut aussi imaginer une version pour les plus jeunes, avec des dessins à la place des mots.

Les dix plus grandes craintes sur l'école à la maison

Avant de commencer l'école à la maison, j'avais de nombreux préjugés. Aujourd'hui, quelques années de pratique m'ont donné un petit peu de recul vis à vis de des craintes.

1-"Vais-je en faire des asociaux?"

C'est LA question que tout le monde se pose. La boulangère vous demandera "et les copains?", et le facteur vous demandera si "la cour de récréation ne leur manque pas trop?". 

D'un côté prenons trente enfants nés la même année, enfermés ensemble plus de sept heures par jour avec un seul adulte (généralement féminin). Quelques sorties, une récréation à mi chemin entre jungle et cour de centre pénitentiaire avec au programme insultes, diktat des marques dès la maternelle, et violences. Des cours standardisés, et un niveau calé sur les plus faibles. 

D'un autre côté prenons un ou plusieurs enfants, qui vivent chez eux et apprennent avec leurs parents quelques heures par jour (deux à trois heures pour un CP, pas plus). Ces enfants, durant leurs nombreux temps libres, font bien d'avantage d'activités sportives et artistiques à l'extérieur, sortent au marché discuter avec les commerçants, côtoient des personnes de tous âges et pas uniquement des enfants de leur année. 

Lesquels sont le mieux préparés à la vraie vie?

Il faut néanmoins avoir à l'esprit que l'isolement social est le plus gros risque de l'école à la maison. C'est au parent de veiller à ce que l'enfant ait suffisamment d'activités extra-scolaires où il pourra se faire des camarades et des expériences hors du giron familial. 
Mais une fois qu'on connaît ce risque, et qu'on y prend garde, la qualité des rapports humains prévaut largement sur la quantité. Moins d'amis, mais de bons amis. Moins d'échanges, mais des échanges incomparablement plus riches.

2-Ferai-je aussi bien qu'une institutrice?

En ce qui concerne l'école à la maison, non je ne pense pas comme Gusto que tout le monde puisse "cuisiner". Légalement, aucun diplôme n'est exigé, et nul besoin d'avoir un doctorat en sciences de l'éducation...mais comment enseigner à son enfant si l'on ne maîtrise pas soi même la langue française et les bases du calcul? 

Mais si vous maîtrisez les bases, et surtout si vous avez l'envie, la patience et la motivation, alors oui, vous ferez mieux que l'institutrice. 
Vous ferez mieux parce que vous n'aurez qu'un ou peu d'enfants à gérer. Vous pourrez aller à leur rythme, passer le temps qu'il faudra sur chaque notion jusqu'à ce qu'elle soit parfaitement acquise. Et surtout, vous ferez mieux parce que ce sont VOS enfants, que vous les aimez et que vous voulez les voir heureux d'apprendre et de savoir.
Mais ce n'est pas tout: non seulement vous ferez mieux, mais en plus vous aurez la satisfaction d'enseigner à vos enfants. Croyez-moi c'est autrement plus gratifiant que d'être leur chauffeur de taxi.

3-Aurai-je assez de temps?

Une heure d'école à la maison équivaut à quatre heures à l'école. Donc oui, du temps, vous en aurez largement! 

4- C'est déjà conflictuel pour les devoirs du soir, alors faire l'école à la maison!


L'enfant est par nature curieux et heureux d'apprendre. L'école les gave de connaissances plusieurs heures par jour et les écœure. Les cours sont trop longs, il y a trop de temps morts. Le soir et le week-end, ils en ont assez: ils ont envie de faire autre chose.
Et puis... c'est la maîtresse qui représente l'autorité compétente, pas vous! ("la maîtresse a dit", "mais non la maîtresse ne fait pas comme ça"...). En faisant faire les devoirs à votre enfant vous n'êtes pas en position d'autorité: les devoirs ont été donnés par la maîtresse, et vous n'avez pas la main sur ce qu'il sait exactement ni sur la façon dont cela a été abordé en classe. L'enfant le sent très bien, d'où le conflit. 

J'ai souvent lu qu'il faut autant de mois que d'années de scolarité pour que l'enfant retrouve l'envie d'apprendre: après trois ans d'école, il faut trois mois sabbatiques pour que l'enfant retrouve le plaisir d'apprendre et pour que vous retrouviez un statut "d'autorité du savoir" auprès de lui. 
Une fois qu'on a compris ça, et qu'on laisse à l'enfant le temps de retrouver l'envie d'apprendre, on n'a pas à hausser la voix pour les mettre au travail: mes enfants y sont toujours venus en sautillant. 

5-Et le programme?

L'offre de cours par correspondance, en France, est généreuse. 
Nous avons opté pour les cours Sainte-Anne. Cela permet d'avoir une trame que nous sommes libres d'enrichir, de modifier et d'organiser. C'est une facilité énorme!

6- Avoir les enfants toute la journée: ça doit être insupportable non?

Toute la matinée je l'offre à mes enfants. Je suis à cent pour cent avec eux. Je ne réponds pas au téléphone: nous travaillons ensemble. 
C'est quelque chose que je n'aurais jamais fait sans l'école à la maison, consacrer entièrement trois heures à mes enfants, sans rien faire d'autre. 
Croyez-moi, après une matinée, l'enfant vous a assez vu, il a eu sa dose d'attention. L'après-midi, quand rien n'est prévu, ils vivent leur vie. Cela me laisse beaucoup de temps pour faire autre chose. 

7- Et financièrement?

Financièrement, ne nous mentons pas, l'école à la maison coûte cher. Ce n'est pas un choix économique. 
A moins d'avoir un travail très particulier, ça impose un parent au foyer. Les cours par correspondance sont chers. Il vous faudra financer d'avantage d'activités sportives et artistiques, payer pour les sorties au musée, pour la piscine, pour les expositions... Tout en finançant la scolarité des autres enfants via vos impôts!
L'école à la maison vous coûtera bien plus cher qu'une école publique ou privée sous contrat, mais bien moins cher qu'une école hors contrat. 
La rentabilité est ailleurs: dans la joie de vivre de nos enfants, dans la satisfaction de constater leur niveau scolaire, et dans la qualité de vie ainsi gagnée. 

8- A-t'on du recul sur cette nouvelle tendance?

L'école à la maison n'est pas quelque chose de nouveau. Elle prend de l'ampleur en raison des piètres résultats de nos écoles, mais elle a toujours existé. Nous en reparlerons dans un autre article mais de nombreuses personnalités ont fait l'école à la maison... et ne sont pas devenus des adultes asociaux! 

9- Mon enfant pourra t'il retourner dans le système classique?

Les cours par correspondance délivrent des avis de passage qui permettent de rescolariser l'enfant à tout moment. 
Mais si vous décidez de vous en passer et de faire le programme vous même, l'enfant pour réintégrer le système devra passer des tests d'évaluation. 

Les statistiques manquent en France, mais aux USA 75% des homeschoolers font des études supérieures, et obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne des élèves scolarisés.


10- Et qu'en dira-t'on?

Vous perdrez des amis. 
Vous en aurez moins, mais ce sera des amitiés plus riches, plus précieuses. Resteront les personnes les plus ouvertes d'esprit, celles qui sont dans une vraie relation et non pas dans les quelques banalités que l'on s'échange en déposant ses enfants à l'école le matin. 
Ce que vous sentirez de regards désapprobateurs, vous le gagnerez ailleurs, en découvrant des familles avec des valeurs formidables, des familles que vous n'auriez jamais côtoyées si vous n'aviez pas essayé de vivre autrement. 

mercredi 11 septembre 2013

Les mathématiques et moi

Nous souhaitons une très bonne rentrée à tous les homeschoolers!
Je vous propose une fiche: les mathématiques et moi. Elle a beaucoup amusé mon aîné: "J'ai déjà pesé SEULEMENT trois kilos?"
C'est l'occasion de commencer à aborder doucement les notions de poids et de taille, et de faire remarquer que les chiffres sont partout autour de nous.
Je ne précise aucun niveau, puisqu'il peut être ajusté en dosant l'aide apportée.

Téléchargeable ici:Téléchargement du document Fiche les mathématiques et moi.pdf


mardi 10 septembre 2013

Le blog école à la maison



Bonjour, et bienvenue sur le blog des petits homeschoolers.

Parents de quatre enfants, mon mari et moi avons choisi en 2011 de déscolariser nos deux fils aînés, et de ne pas scolariser leurs petites soeurs.

Aucun établissement ne nous semblait correspondre à ce que nous voulions pour nos enfants.

Mon aîné s’éteignait, et mon second souffrait terriblement de devoir rentrer dans un moule trop petit pour lui. Ils rentraient épuisés... et pourtant j’avais l’impression qu’ils n’apprenaient rien.

Alors nous avons pris cette folle décision d’arrêter l’école: des enfants de trois et quatre ans qui perdent leur joie de vivre, ce n’est pas acceptable. Juste pour une année au début, le temps de voir si cela nous convenait... le temps de voir si je m’en sortais, tout simplement!

Je voulais qu’ils puissent grandir en gardant une curiosité d’enfant, qu’ils développent une certaine liberté d’esprit et de jugement.

Je voulais les éduquer dans un monde réel, au contact de personnes de tous âges et de professions ou horizons différents.

Je voulais les voir s’éveiller au sens pratique, apprendre de belles choses qui ouvrent le coeur, et voir leurs besoins intellectuels comblés d’une nourriture saine.

Je voulais avoir la certitude que chaque notion de lecture, d’écriture, ou encore de calcul est parfaitement assimilée avant qu’une nouvelle ne soit abordée: les aider à construire des fondations les plus solides possibles, pour leur permettre de se bâtir la vie qu’ils voudront. On ne construit de belles choses que sur le roc.

Et surtout, je voulais leur offrir du temps, énormément de temps. Du temps pour jouer, pour lire, pour s’ennuyer, pour voir comment travaille le garagiste de la rue et pour parler avec le pêcheur de ce qu’il a trouvé ce matin dans ses filets. Du temps pour voyager, pour dessiner, pour faire du sport avec leurs amis,

Les enfants se sont incroyablement épanouis, et j’ai découvert que j’apprenais à leur contact au moins autant qu’eux... nous avons goûté à une liberté que nous savourons pour la troisième année.

Par ce site, j’espère faire connaître ce mode de vie, et partager avec d’autres familles «homescolarisantes» un petit peu de notre quotidien.

A très bientôt pour de nouveaux articles!