jeudi 26 février 2015

Apprendre à compter au boulier

Je sais... encore un article sur le boulier!

J'ai reçu énormément de questions à ce sujet, et je me suis rendue compte que ma précédente vidéo, montrant mon grand garçon à l'oeuvre, n'était pas forcément très explicite sur la méthode!
Pour son utilisation nous suivons les recommandations de Rosalie Hattemer, reprises par l'excellent cours Ste Anne. C'est extrêmement simple, et compatible avec la méthode Singapour.

Parce que nous n'avons pas besoin de tout avoir, nous ajoutons des manipulations au quotidien avec les objets qui nous tombent sous la main (fruits, couverts, crayons)... mais notre base reste ce boulier tout simple, utilisé tous les jours.

mardi 24 février 2015

Pourquoi apprendre à écrire en cursives?

Plusieurs personnes m'ont posé la question de l'intérêt de faire apprendre les cursives aux enfants.

C'est en effet long, fastidieux, pour un résultat pas toujours... esthétique (Quand je vois les ordonnances de mon médecin, je me dis que certains feraient mieux de laisser tomber, vraiment!). D'ailleurs les petits français sont presque les derniers écoliers au monde à ne pas être passés au script, et passent pour des antiquités aux yeux des correspondants étrangers...

Je n'étais donc pas spécialement convaincue par l'intérêt de la chose, jusqu'à ce que je me renseigne, et que je découvre que de plus en plus d'écoles reviennent en arrière au profit des cursives...


Les enfants qui écrivent en cursives obtiennent de meilleurs résultats. 

Toutes les études comparatives démontrent l'importance des cursives.
Ecrire "en attaché" développe une meilleure motricité fine, et active des zones cérébrales différentes. Ces enfants retiennent beaucoup plus facilement ce qu'ils ont écrit et ont de meilleurs résultats en grammaire et en orthographe. Ecrire en attaché permet d'individualiser chaque mot et de les séparer par un espace; en script celadonnevite ungros bazarincompréhensible.
Lorsque vous recopiez un texte et que vous convertissez dans votre tête chaque lettre du script à la cursive, cela demande un petit effort supplémentaire au début, qui devient très vite transparent avec l'habitude. Mais cela reste, tout au long de la vie, une étape plus stimulante intellectuellement.

Les enfants sont capables d'apprendre directement l'écriture cursive. 

Commencer par apprendre aux enfants "l'écriture bâton" ou encore le script avant de passer aux cursives en cp est une mode récente. Cela n'apporte aucune plus-value, juste de la confusion.

Cela permet de lire des documents manuscrits. 

Les enfants qui apprennent à écrire en cursives sont aussi capables de les lire. C'est très important pour déchiffrer lettres et documents historiques par exemple. Aussi surprenant que cela puisse paraître, seuls les enfants qui écrivent en cursives sont capables de lire un document tel que la déclaration d'indépendance des usa: pour les autres, cela ressemble à des hiéroglyphes!
A l'inverse, un enfant qui écrit en cursives n'a aucune difficulté pour lire le script, puisqu'il y est confronté tous les jours.

Leur prise de notes est plus rapide. 

Ecrire en cursives est plus rapide que d'écrire en script. Cela peut leur servir au cours de leurs études mais aussi durant leur vie professionnelle.

Ils développent moins de troubles liés à l'écriture. 

Lorsque l'on écrit en attaché, les lettres se suivent, elles ont un sens "naturel". Vous ne pouvez pas après un o écrire un "s" à l'envers par exemple. Prenons l'exemple du b et du d: les lettres sont presque identiques en script, mais radicalement différentes en cursives!
Apprendre à écrire en cursives demande un apprentissage plus long, avec une plus grande présence de l'adulte au démarrage, mais les échecs sont moindres.

C'est beau!

Une belle écriture manuscrite, en cursives, est un héritage: c'est tout un art, chargé d'histoire! Les majuscules sont d'ailleurs sublimes! Vous vous imaginez recevoir une lettre d'amour en script? Non... la cursive est autrement plus poétique...

L'écriture cursive est plus sûre. 

L'écriture en script est beaucoup plus facile à falsifier.
Savoir écrire en cursives, c'est un moyen de protéger ses documents en ayant une signature plus difficile à copier.

Les sorties de janvier-février!

Peu d'articles en ce moment, mais beaucoup de sorties avec les petits homeschoolers!

Nous profitons des journées froides pour travailler et lire beaucoup. 

Exploration d'un arbre déraciné dans un parc. "C'est donc ça qu'il y a dessous!"

Préparation du potager 2015



Journées en bord de mer, pour s'exercer au lance-pierre sans faire voler les carreaux en éclats!

Balades en forêt. L'occasion de se prendre pour Tom Sawyer, et de tenter de reconnaître des traces d'animaux dans la boue. 
 

 Visite d'une autrucherie... suivie d'une chouette dégustation!

Atelier boulangerie:

Le suivi assidu de la Yukon Quest nous a permis de découvrir la route de la ruée vers l'or, de travailler sur carte IGN, de suivre une course et d'apprendre une foule de choses sur le Grand Nord.
BRAVO Nicolas Vanier, pour cette arrivée dans le top dix avec neuf chiens seulement, dans des conditions extrêmes!

Visite du musée océanographique de Monaco: 

dimanche 8 février 2015

Ressources pour suivre la Yukon Quest avec les enfants

Nous vivons cette année une aventure extraordinaire à travers le Canada et l'Alaska, en suivant la Yukon Quest. Mythique course de chiens de traineaux, nous parcourons grâce à elle la route de la ruée vers l'or du Klondike, à travers les rivières gelées, les cols de montagnes et les villages les plus isolés du grand nord.

Nous suivons plus particulièrement le courageux Nicolas Vanier, musher français, et ses quatorze chiens de traineau. L'attelage a pris le départ hier, 7 février. La vidéo du départ est par ici. Objectif: parcourir les 1600km entre Whitehorse et Fairbanks, en Alaska, dans des conditions extrêmes (jusqu'à -60°). La course dure entre 10 et 20 jours. L'esprit est canadien et bon enfant: les concurrents sont disqualifiés s'ils ne participent pas au banquet!

le site officiel de la Yukon quest
l'excellent site "ressources pédagogiques" de la yukon quest
la page Facebook, pour suivre l'avancement de la course

Et un petit dossier à imprimer, pour que les enfants puissent noter chaque matin la progression de Nicolas Vanier!

samedi 7 février 2015

Choisir un livre pour enfant: L'importance des contes de fées


La pédagogie Montessori a le vent en poupe, et avec elle les articles vantant une littérature jeunesse terre à terre, basée sur le quotidien de l'enfant. Créatures légendaires, magie, animaux verbaux et autres fantaisies sont désormais exclus des bibliothèques enfantines: place aux imagiers sur la ferme, aux aventures de Léo dans la cuisine et autres récits pragmatiques.

Nous faisons ici l'exact inverse. Si j'aime autant la pédagogie Charlotte Mason, c'est justement parce qu'elle place l'imaginaire avant le matériel: les enfants n'ont pas besoin de barres en bois, de milliers de puzzles et de cartes de nomenclatures. Tout cela n'est qu'accessoire. Et pour voir la ferme ou la cuisine, nous y allons en vrai! Le living book est la seule chose dont on ne puisse pas faire l'économie.

Les living books sont beaucoup plus que du quotidien: ils vendent du rêve, de l'évasion. Pas juste pour les enfants d'ailleurs: le succès du genre heroic fantasy atteste d'un réel besoin, à tout âge. Par chance Usborne et quelques autres maisons d'édition publient encore des ouvrages de très belle qualité: ni trop concrets ni délirants. Féériques sans tomber pour autant dans la niaiserie.
"La Fantaisie est une activité humaine naturelle. Elle ne détruit certainement pas la Raison, non plus qu'elle n'y insulte ; et elle n'émousse pas non plus l'appétit, ni n'obscurcit la perception de la vérité scientifique(...) La Fantaisie demeure un droit humain" J.R.R. Tolkien

Quel dommage de prétendre que les enfants ont du mal à différencier réel et imaginaire pour interdire les contes de fées! Oui, les enfants "vivent" leur imaginaire, mais parce qu'il leur permet de se construire. Il existe une énorme différence entre "faire croire" que le père Noël existe (en lui donnant une réalité matérielle mensongère), et raconter des histoires de lutins et de dragons. L'enfant n'est pas stupide: si on ne lui a jamais menti il apprend peu à peu à faire la différence entre ce qui risque de surgir au coin de la rue et ce qui n'existe que dans les pages de ses livres.

Mythes et contes ont plusieurs avantages inestimables: 

-ils sont indispensables culturellement. Non seulement les mythes sont la clef de tout la compréhension de l'architecture, de la littérature ou même de l'histoire, mais ils rejaillissent aussi dans les contes de fées. Les genres littéraires se répondent entre eux.

-ils ne sont pas moins "réels" qu'un roman terre à terre: rien de ce qui est humain n'est étranger au conte de fées. La jalousie, la sorcellerie, le crime, la beauté... toutes ces choses sont bien réelles, elles nous parlent du bien et du mal, en plaçant une juste distance avec le quotidien. "C'est dans les contes que j'ai pressenti pour la première fois la puissance des mots et le miracle des choses, de la pierre, du bois, du fer ; des arbres, de l'herbe ; de la maison et du feu ; du pain et du vin." J.R.R. Tolkien

-ils regorgent d'idées. Les idées sont très rarement "originales". En réalité nous les lisons ou nous les entendons avant de nous les approprier. Plusieurs idées croisées donnent une "nouvelle" idée. Se limiter à une littérature terre à terre, c'est réduire considérablement le vivier d'idées disponibles.

-ils boostent la créativité. La féérie apprend à penser au-delà des barrières.

De la naissance à cinq ou six ans nous ne "travaillons" pas. Les petits font leurs petits dossiers et colorient librement pendant que je m'occupe des grands, mais je n'ai aucun "programme". Je ne leur fais faire ni calcul, ni lecture, ni graphisme: ils sont libres de jouer, de lire et d'apprendre. MAIS nous n'avons pas de télévision devant laquelle s'abrutir, encore moins de jeux vidéo, le temps en extérieur est illimité, feuilles et crayons sont toujours en libre accès, et nous lisons plusieurs livres par jour.

Dès tout petits trois temps "rituels" sont réservés à la lecture: le matin (pour la Bible et les mythes grecs, nordiques et japonais), avant la sieste et avant le coucher du soir. Nous piochons dans leur bibliothèque de living books, qui est désormais bien garnie!

mardi 3 février 2015

Atelier couture: Patron de bonnet pionnière de l'ouest à télécharger

Nous sommes en pleine période américaine: lecture de Tom Sawyer, séances "la petite maison dans la prairie", dessins de cow-boys, préparation pour un voyage imaginaire outre-atlantique, réalisation d'arcs et de flèches indiens...
L'occasion de ressortir un patron home-made, parfait pour initier les plus jeunes à la couture: le fameux bonnet de pionnière de l'ouest, vite réalisé avec très peu de tissu, pour une petite fille déguisée 7 jours sur 7.

L'occasion de découvrir que le célèbre bonnet des pionnières vient de chez nous! Arrivé avec les premières immigrantes françaises, il connut très vite un large succès: rapide à confectionner et peu exigeant en tissu, il permettait de protéger le visage et la nuque du soleil de l'ouest américain.

En passant la couture est un excellent moyen d'apprendre aux enfants la patience, la précision, quelques concepts géométriques et mathématiques...