mardi 17 décembre 2013

La pédagogie Charlotte Mason et les enfants Asperger.

La plupart des enfants Asperger n'a pas de problème avec les matières purement scolaires, surtout avec l'école à la maison qui lui permet d'aller à son rythme.
Mais à quoi bon dévorer les programmes et assimiler toujours plus de connaissances, si l'on ne développe pas en parallèle ses compétences sociales?
Vous pouvez-être aussi bon que vous voulez, on ne viendra pas vous chercher. Dans le monde actuel il faut savoir "se vendre": connaître les codes sociaux, savoir quoi dire et quand le dire, et développer son répertoire relationnel. On se fiche de votre cause si vous ne savez pas la défendre.

Toutes ces compétences sociales, souvent naturelles, sont très difficiles à acquérir pour les personnes qui vivent avec le syndrome d'Asperger.


Le bain culturel

La pédagogie Charlotte Mason part du principe que les matières "classiques" (le français, les mathématiques, l'histoire…) doivent être aussi souvent que possible enveloppées d'histoires, de contexte. Il n'existe à ma connaissance aucune pédagogie qui insiste à ce point sur l'importance de l'environnement culturel.
Les "living books", ces petits livres inspirants que Mason encourage à utiliser le plus souvent possible pour toutes les matières, aident ces enfants à se raccrocher à une histoire et à des comportements. Dans la pratique, ça signifie étudier la géographie à travers des guides de voyage et des récits d'explorateurs; ou encore étudier l'histoire à travers la littérature.
Non seulement c'est fun, mais surtout ça leur fournit des modèles comportementaux sur un plateau.
Ce bain culturel les aide aussi à diversifier leurs centres d'intérêts, trop souvent focalisés sur un seul et même sujet à la fois.
-> L'enfant Asperger a souvent des difficultés pour saisir les comparaisons et métaphores: il est nécessaire d'y passer plus de temps, et de s'arrêter sur chacune pour les expliquer.

La narration

Les parents d'enfants Asperger connaissent bien le problème: la plupart peuvent parler durant des heures d'un même sujet… celui qui les passionne sur le moment! Mais dès qu'il s'agit d'avoir une réelle conversation et de les faire parler d'autre chose, ça peut vite devenir la croix et la bannière.

Chez Mason, la narration a un rôle crucial: il faut encourager l'enfant à raconter ce qu'il voit, écoute, vit et lit. 
C'est un exercice excellent non seulement pour les enfants Asperger, mais aussi pour tous les enfants "dys", parce qu'il pose les bases de l'écriture et qu'il les pousse à se concentrer sur un sujet en particulier. Cette narration quotidienne ouvre l'horizon du vocabulaire, et libère la prise de parole. C'est aussi l'occasion, avec un enfant Asperger, d'insister sur le regard et de travailler sur le contact visuel trop souvent fuyant.

Le "théâtre de la vie"

Chez Mason, l'apprentissage d'un comportement social adapté aux différentes situations se fait grâce à la littérature. Et plutôt que de travailler sur toutes les règles de savoir-vivre en même temps, elle propose de ne travailler que sur un point à la fois.
En gardant cette idée d' "une chose à la fois", on peut proposer à l'enfant de faire des jeux de rôles. Imitez par exemple un autre enfant qui vient se présenter à lui, et apprenez-lui à faire l'effort de retenir son prénom, à répondre aux questions et surtout à les retourner.

Ou bien amusez-vous à faire des quizz sur ce qu'on peut dire ou ne pas dire, quitte à tomber dans le caricatural. Vous serez surpris de voir que pour un enfant Asperger, ce n'est pas évident. Il va devoir apprendre chaque cas particulier par coeur.
Par exemple:
-Un enfant est tombé, il saigne, et son papa ne l'a pas vu: faut-il le prévenir? 
OUI, c'est une urgence. 
-Un enfant a une énorme pustule sur le visage, faut-il prévenir son papa? 
NON, ce n'est pas une urgence, et cela pourrait peiner le papa. 
-Une dame fait tomber son manteau dans la rue, faut-il la prévenir? 
OUI, pour l'aider à le récupérer
-Une dame a un horrible manteau, faut-il la prévenir? 
NON, elle a le droit d'avoir d'autres goûts,et critiquer son manteau pourrait la peiner.
-…

L'expression écrite

Ici c'est très difficile, et je me heurte à un mur avec le manuel d'expression écrite de notre cours par correspondance. 
Faire imaginer et écrire une histoire à un enfant qui a déjà des difficultés orales… est très difficile, surtout lorsque le sujet donné n'a rien à voir avec ce qui l'intéresse. 
Faire des pages d'opérations ou d'analyses grammaticales est souvent un jeu pour un enfant Asperger. Mais répondre à des questions du style "Que pense le petit garçon sur l'image? Qu'a t'il envie de faire?" est un vrai problème. 
J'essaie de capter son attention en utilisant les sujets qu'il aime. La rédaction hebdomadaire d'un petit "journal à compléter" l'aide beaucoup à structurer son discours.
Nous allons également tenter de partir d'images liées à ses centres d'intérêts du moment.

L'art

De nombreux enfants Asperger s'épanouissent artistiquement. C'est aussi souvent le cas pour les enfants dyslexiques. La pratique quotidienne de la danse, du dessin, d'un instrument de musique ou encore de la peinture peuvent aider l'enfant à s'épanouir et à s'exprimer différemment

Le temps en extérieur

Beaucoup deviennent très "casaniers", et  préfèrent le confort d'une chambre connue et rassurante. L'extérieur, avec tout ce qu'il a d'imprévu, peut être l'objet d'une terrible angoisse. 
Dans la pédagogie Charlotte Mason, l'enfant passe plusieurs heures dehors, à observer la nature ou à se défouler. Encourager mon fils à sortir tous les jours est une habitude qui a été très difficile à instaurer, mais je pense qu'elle en vaut largement la peine.
Ce n'est pas seulement une aide, c'est un réel besoin pour les enfants Asperger: être en extérieur les aide à canaliser leur énergie, à calmer leurs angoisses, et à s'habituer à l'imprévu

Le sport en collectivité

Il fait partie des trois à six heures de temps en extérieur recommandées par Mason. Le sport est essentiel pour les aider à coordonner leurs mouvements-chose souvent laborieuse-, et à faire partie d'un groupe avec des règles définies. 
C'est aussi un bon moyen d'être en collectivité tout en ayant quelque chose de précis à faire: courir après un ballon par exemple, ou encore faire un parcours de gymnastique. Les connexions sociales se créent ainsi par le jeu, autour d'un objectif et d'un intérêt commun; sans pression.


Tous les articles sur la pédagogie Charlotte Mason:



vendredi 13 décembre 2013

Le Pôle Nord: comment les ours polaires survivent-ils au froid?

Dans le cadre de notre expédition imaginaire au Pôle Nord avec le club voyage autour du monde, nous avons fait une petite expérience bien amusante aujourd'hui: après avoir fabriqué une petite banquise et observé sa flottaison, nous avons enrobé notre main dans de la graisse pour comprendre comment les animaux polaires survivent aux températures arctiques.

L'expérience fait partie du fichier d'activités sur le Pôle Nord.


Mais la graisse ne fait pas tout: les ours polaires ont aussi une épaisse fourrure, qui les aide à conserver leur chaleur corporelle. De cela aussi nous avons fait l'expérience: la main enveloppée de fourrure en peluche, nous nous sommes aventurés… dans le congélateur!


mardi 10 décembre 2013

Comment avoir des enfants sages.

J'ai reçu cette semaine une question que j'ai trouvée géniale: "comment fais-tu pour que la troisième peigne sans re-décorer les murs et que ton bébé patouille et fasse de la pâte à modeler sans incruster le tout dans le sol, les chaussures, etc et n'aille pas peindre avec sa soeur ?"


J'allais répondre que l'essentiel est de les maintenir tous occupés, et de naviguer d'un enfant à l'autre pour leur donner toujours de quoi faire. 

Et puis… il s'est passé ça. La rencontre d'une petite fille un peu trop silencieuse dans la salle de jeux, d'une maman occupée, et d'un pastel discrètement subtilisé dans la cuisine. Ou comment rompre joyeusement la monotonie d'un mur immaculé:



Dans la foulée, dimanche, lors de la messe, mes quatre enfants ont chahuté. Je reste toujours au fond avec eux pour qu'ils dérangent le moins possible, mais je dois avouer que les dernières minutes leur ont semblé bien longues.

Je crois qu'il n'est pas une mère qui n'ait jamais vécu ce lourd moment de solitude: maintenir silencieuse une progéniture à bout de patience, tout en restant droite sous la mitraille des regards obscurs.
L'heure achevée, soulagée de prendre le chemin de la sortie, je ne me suis pas éclipsée assez vite: une horde de personnes âgées m'est tombée dessus:
"On fait garder ses enfants pendant la messe, Madame", "Ne voyez-vous pas qu'ils dérangent?", "Vous n'êtes pas gênée qu'ils fassent du bruit?", "Mais à quoi la garderie sert-elle?". 
C'était à la messe, mais ça aurait pu être n'importe où. 

Les enfants n'ont plus leur place dans le monde actuel. On ne tolère plus ni leurs bêtises, ni leur chahut. Ils doivent être "à part": dans des garderies, à l'école… ils doivent rester entre eux, et ne pas "déranger". 

L'enfant est une personne

Nous devons cette idée à Maria Montessori ou encore Charlotte Mason.
Malheureusement, c'est trop souvent mal compris. L'enfant est une personne, qui mérite respect et attention. Il n'est pas pour autant un adulte miniature: la sagesse, le calme, la maîtrise de soi ou encore la patience s'acquièrent avec les années. 
En attendant qu'il s'assagisse, il fera mille bêtises. Et tant mieux! Il tâtonne, découvre, cherche les limites, se défoule, s'amuse d'un rien… 
Faut-il, en attendant qu'il devienne raisonnable, le mettre à l'écart? 

L'exemple scandinave

J'ai voyagé avec les enfants en Islande, Suède et Norvège. 
La fessée y est interdite. 
Mais ce qu'on dit moins souvent c'est qu'il est infiniment plus facile d'être un parent suédois que d'être un parent français. 
La pression n'est pas comparable. Les lieux publics y sont tous adaptés aux enfants: vous avez des bacs de jouets partout, et le moindre snack a quelques feutres et un carnet à prêter aux petits pour les occuper. Tout est fait pour que tout le monde se sente bien et vive ensemble: les personnes âgées, les adultes, les enfants…
Les cris, le chahut, font partie du décor, parce que les enfants font partie de ce décor. Ils sont acceptés comme ils sont; et un enfant qui ne bouge pas, c'est ça qui est inquiétant. 

Supporter les bêtises

Devenir parent, c'est très vite se rendre compte qu'on ne maîtrise pas tout. 
Partant du constat qu'un enfant peut vite se transformer en tornade, vous avez plusieurs options: 

-les mettre à l'écart pour qu'ils ne "dérangent pas". Mais je suis de ceux qui pensent qu'on apprend à devenir adulte dans le monde réel, entouré de personnes de tous âges, et non parqué dans des collectivités "entre enfants". 
-toujours être derrière eux, pour les empêcher de "déborder". Ca marche un temps, mais qui supporterait d'avoir quelqu'un toujours sur son dos?
-ou choisir d'accepter leurs bêtises. Passer derrière, prendre son mal en patience, leur demander de réparer quand c'est possible, leur apprendre à présenter leurs excuses, montrer l'exemple soi-même… expliquer inlassablement que si les hommes des cavernes dessinaient sur les murs c'est parce qu'ils n'avaient pas cette merveilleuse chose qu'est le papier… 

C'est parfois usant. 
C'est souvent décourageant. 
Et oui, cette semaine j'ai repeint un mur, et ça ne sera sûrement pas le dernier. 
J'ai été très en colère, mais les pots de crayons, la peinture et la pâte à modeler resteront toujours à leur portée dans la cuisine. Les bêtises sont inévitables, et surtout elles font grandir. 
Un enfant trop sage est un enfant qui n'ose pas, qui a peur, ou auquel on ne donne pas suffisamment les moyens d'essayer. 

dimanche 8 décembre 2013

Horizontal et vertical

Un affichage tout simple dans la "homeschool room", pour aider les enfants à mémoriser le sens d'horizontal et celui de vertical.


L'affichage est téléchargeable ici:




dimanche 1 décembre 2013

Premier dimanche...

Premier dimanche de l'avent.
Les petits Homeschoolers vous souhaitent un mois de décembre enchanté. 

Ferm living

samedi 30 novembre 2013

Education en France: la grande injustice

Aujourd'hui j'ai été choquée, j'ai ri, j'ai compati: comme bon nombre de parents homeschoolers, j'ai visionné le long pamphlet d'Eric, papa des Herbes Folles. 

Il y a quelques semaines, j'écrivais dans "Faut-il interdire l'école à la maison?" sur un droit de plus en plus fragile: celui de choisir l'instruction donnée à nos enfants.
Eric va plus loin, tout en restant très juste:
-Oui, aujourd'hui en France les familles non-scolarisantes sont stigmatisées.
-Oui, certaines subissent des pressions démesurées de la part de l'éducation nationale.
-Oui, nous avons une obligation de résultat, alors que l'éducation nationale ne s'en impose aucune.
-Oui le système scolaire français est mauvais (ce que le ministre de l'éducation Vincent Peillon est le premier à  confesser, qualifiant le niveau de "dramatique").

Mais surtout: OUI, un autre système est possible.

Steve Jobs et l'éducation: un autre regard. 

Dans sa biographie, écrite par Walter Isaacson, Jobs n'est pas tendre avec les syndicats, qu'il accuse de paralyser le système éducatif. Il est stupéfiant de voir à quel point le problème est identique en France, si ce n'est pire:
"Le problème ce sont les syndicats. Si vous tracez côte-à-côte la croissance de l’AEN [National Education Association, un syndicat d'enseignants] et les résultats aux tests SAT des étudiants, vous remarquerez qu’ils sont inversement proportionnels. (…)Le problème, c’est la bureaucratie. 
Je suis une de ces personnes qui croient que la meilleure chose que nous puissions faire est de mettre en place un système de bons scolaires ou chèques-éducation."
"J’ai une fille de 17 ans qui est allée dans une école privée pendant quelques années avant l’école secondaire. Cette école privée est la meilleure école que j’ai vue de ma vie. Elle a été classée parmi les 100 meilleures écoles en Amérique. C’était phénoménal. La scolarité coûtait 5500 $ par année, ce qui est beaucoup d’argent pour la plupart des parents. Mais les enseignants étaient moins bien payés que ceux des écoles publiques — il ne s’agit donc pas d’une question de rémunération des enseignants. 
J’ai demandé au trésorier de l’État (ministre des Finances de Californie) ce que la Californie payait en moyenne cette année-là pour scolariser un enfant, et je crois que c’était 4400 $. S’il est vrai que peu de parents peuvent se permettre de payer 5500 $ par an, nombreux sont ceux qui pourraient se permettre de payer 1000 $ par année.
Si nous donnions des chèques-éducation à chaque parent de 4400 $ par an (et par enfant), on verrait surgir des écoles de tous bords. Les gens diraient : « Démarrons une école ! » On pourrait même avoir une filière à l’université de Stanford au sein du programme de MBA sur comment être un patron d’école. Et ce gestionnaire pourrait se joindre à d’autres personnes, et ils fonderaient une école. Vous auriez de jeunes idéalistes qui lanceraient des
écoles et travailleraient pour trois fois rien. 
Ils le feraient parce qu’ils seraient en mesure de décider du programme. Quand vous avez des enfants, vous vous dites, « qu’est-ce que je veux vraiment qu’ils apprennent ? » La plupart des choses qu’ils étudient à l’école sont complètement inutiles. Alors que vous n’apprenez d’autres choses, incroyablement précieuses, que nettement plus tard — mais là on pourrait les enseigner aux enfants quand ils sont jeunes. Et vous commencez à vous dire : « Que ferais-je si je devais décider du programme d’une école ? »
Bon dieu ! Comme cela serait passionnant ! 
Mais vous ne pouvez pas le faire aujourd’hui. Vous seriez fou de travailler dans une école de nos jours. Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez. Vous ne pouvez pas choisir vos manuels, votre programme. Vous ne pouvez enseigner qu’un domaine pointu. Qui voudrait jamais faire ça ?"

Ce que coûte l'éducation nationale 

Si -selon son gouverneur- la Californie débourse annuellement 4400$ par élève, la France est nettement moins économe, et y consacre un tout autre budget: plus de 6 000€ par an et par enfant scolarisé en école élémentaire (et plus de 11 000€ par lycéen).

L'éducation nationale est un gouffre de plus de 140 milliards d'euros par an.  SOURCE
Troisième pays le plus dépensier en matière d'éducation par rapport à son PIB… la France est à la 14ème place aux classements internationaux PISA, et craint ces jours-ci de dégringoler plus encore.
C'est un exemple type de "retour sur investissement catastrophique".

Ecoles hors contrat et école à la maison: la grande économie. 

L'école à la maison 
En faisant l'école à la maison, notre famille de quatre enfants fait économiser chaque année à l'Etat
4 x 6000€= 24 000€
Par nos impôts, nous finançons l'éducation nationale-qui n'est pas obligatoire et que nos enfants ne fréquentent pas. Et nous avons de nombreux frais entièrement à notre charge: cours par correspondance, matériel, fournitures…
Les familles qui choisissent l'instruction en famille ne touchent pas l'allocation de rentrée (pourtant elles ont les mêmes frais de fournitures que les familles scolarisantes).

Pour l'Etat, l'école à la maison est une manne. Pour les homeschoolers en revanche, la situation est totalement injuste.


Les écoles hors-contrat
Elles obtiennent de meilleurs résultats que l'éducation nationale, et proposent tout un éventail d'offres pédagogiques adaptées à chaque enfant... avec moins d'argent.
"Comme une entreprise privée est plus performante qu'une entreprise publique, déclare la normalienne et énarque Anne coffinier,  elles sont gérées de manière plus performante".
Ces écoles "libres" sont en plein croissance, on en recense plus de 500 en France.
Inégalité croissante: aujourd'hui, en l'absence de chèques éducation, seules les familles aisées peuvent s'offrir le luxe d'une école libre.


Privatiser  l'éducation, et instaurer un système de chèques éducation pour permettre aux parents de choisir l'instruction qu'ils veulent pour leurs enfants est possible.
La Suède, le Chili, les Etats-Unis et l'Angleterre l'ont fait, à différents degrés. Partout, le même succès: dépenses publiques plus faibles, meilleurs résultats des élèves. Et contre toute attente, les élèves issus des milieux défavorisés sont les premiers bénéficiaires.

 La diversité est une richesse. On peut l'encourager en soutenant le homeschooling, les écoles libres, et la création de chèques éducation.

mardi 26 novembre 2013

Club voyage autour du monde au pôle Nord

Comme les précédents dossiers, je l'ai réalisé pour mes propres enfants de 3, 5 et 6ans. J'ai voulu qu'il soit beau, inspirant, et ludique;

Jamais un fichier d'activités ne m'avait pris autant de temps en recherches! Les contrées arctiques sont fascinantes: ça a été un régal et je me réjouis à l'idée de ce voyage imaginaire avec les enfants.

Les 23 pages ne permettent pas d'être exhaustif; j'espère par exemple aborder les baleines dans une fiche qui viendra séparément.

samedi 23 novembre 2013

Ecole à la maison et applications éducatives sur Ipad

Je ne pense pas qu'il faille à tout prix une "numérisation" de l'éducation. J'ai perdu suffisamment d'heures à l'école à apprendre à sauvegarder des données sur disquettes dans une "salle multimédia", pour croire que les "cours d'informatique" soient profitables aux enfants.

Mais aujourd'hui l'iPad est un outil fantastique, que nous essayons d'exploiter au mieux

Je veux que les enfants sachent évoluer avec leur temps: qu'ils apprennent à tirer le meilleur parti des technologies qui les entourent, tout en sachant qu'elles sont en perpétuelle évolution.
Je veux aussi qu'ils apprennent à gérer intelligemment la surabondance d'informations auxquelles ils ont accès: apprendre à aller chercher ce dont ils ont besoin, sans se laisser "happer" par la masse de données et de distractions dont internet regorge.


Voici quelques applications que j'utilise au quotidien avec mes petits homeschoolers:

Google!

La plus grosse différence entre l'enfant du 21ème siècle et ses ascendants, est que le premier a beaucoup plus de mal à se contenter d'un "Je ne sais pas" comme réponse à ses interrogations. 
Si j'ignore une réponse, la question suivante est systématiquement "Tu veux bien regarder sur internet s'il te plaît?". 
Cette génération a très bien intégré qu'elle a un accès presque permanent à l'information: à nous de nous adapter et de les guider intelligemment dans cette recherche de réponses. 

Et comme j'ai des enfants curieux, qui passent la journée à me faire contempler l'étendue de tout ce que j'ignore encore… google est un allié énorme. 

Google images est aussi un moyen rapide d'illustrer en quelques secondes ce qu'est la "botte de foin" de la dictée (#HomeschoolersCitadins).

Drawing box et Penultimate

Ce sont les ardoises.
Pour les adultes et les plus grands ce sont les brouillons si rapides à effacer et à organiser.
Elles permettent aux plus petits de comprendre le sens de l'écriture et de tracer leurs premières lettres avec le doigt pour seul outil, comme dans un bac de sable.

Les nombres "Montessori"

L'appli est malheureusement payante, et n'a de Maria Montessori que le nom... mais je la trouve très bien faite. Elle est très visuelle, aide l'enfant à comprendre la notion de quantité, puis elle permet d'apprendre à jongler avec unités, dizaines et centaines de manière très concrète. C'est un "plus" ludique. 

La dictée "Montessori". 

Si vous avez passé des heures à jouer avec la cultissime dictée magique quand vous étiez petits, vous serez ravis de présenter cette appli à vos enfants. La bonne nouvelle: le son électronique a disparu au profit d'une voix féminine agréable, les images sont explicites, plusieurs niveaux de difficulté aident l'enfant à progresser, et on peut choisir de travailler sur une difficulté spécifique (le son "c" par exemple). 
Ca ne remplace pas la dictée traditionnelle, c'est plutôt une activité fun qui prend l'orthographe côté jeu. 

My script calculator

Vous écrivez l'opération avec le doigt, l'application reconnaît les chiffres et symboles que vous avez tracés, et complète l'opération. 
Je m'en sers soit pour vérifier plus rapidement les opérations de mon grand, soit pour le laisser les vérifier lui même. Ce n'est pas un substitut au calcul mental car rien ne remplace la gymnastique de l'esprit surtout en primaire: nous nous en servons comme d'un outil de correction. 

Pour les plus jeunes, c'est une motivation: ils tracent un chiffre avec le doigt, si l'application le reconnait, c'est qu'ils l'ont correctement tracé. Sinon ils recommencent. 

Google maps: 

C'est le partenaire de nos cours de géographie. Nous y découvrons des montagnes, des rivières, des déserts, et autres merveilles du Monde. Vous saviez qu'on peut visiter un A380 avec streetview? Et que l'on peut se promener dans le Grand Canyon, ou encore évoluer au milieu des otaries des Galapagos

itube list

L'application vous permet en tant que parent de présélectionner des listes de vidéos. Une fois dans l'appui, les enfants n'ont accès qu'aux vidéos que vous avez validées.Très pratique pour il était une fois l'homme, les découvreur, il était une fois la vie, c'est pas sorcier, mais aussi pour artzooka ou encore Cbeebies Bedtime stories et English time songs. 


L'appli Kindle

La bibliothèque kindle s'enrichit chaque jour d'ebooks pour enfant, dont certains sont gratuits (Le Petit Nicolas par exemple, ou encore Lila et le bateau mystérieux). 


Et pour les grands homeschoolers (ceux qui ne veulent jamais cesser d'apprendre), The Elements, History Maps of the World, Gallica et Visible Body sont de pures merveilles. 

jeudi 21 novembre 2013

La pédagogie Charlotte Mason et l'école à la maison.

Plus je lis Charlotte Mason, plus j'aime sa vision de l'éducation. Très populaire dans les pays anglophones, elle reste assez méconnue en France, faute d'ouvrages traduits.
"Home education" est pourtant souvent considéré comme étant la Bible du Homeschooling.


L'enseignante britannique, convaincue que les parents peuvent fournir aux enfants une instruction de grande qualité en suivant des préceptes simples , était contemporaine de Maria Montessori, dont elle a vivement critiqué les méthodes.
Une lettre adressée au Times ne laisse aucun doute sur ce que Mason pensait de Montessori, et notamment sur les exercices de vie sensorielle, qu'elle trouvait désastreux parce qu'ils sont "uniquement scientifiques", centrés sur un matériel "sec": dépourvus de valeur morale, esthétique ou encore inspirante.

Selon elle, la pédagogie Montessori omet une chose essentielle: la nourriture de l'esprit, aussi vitale chez le jeune enfant que la nourriture du corps.

Pour Charlotte l'éducation est une atmosphère, une discipline, une vie.
Nous devons entretenir la vie intérieure de l'enfant avec des idées, et pour satisfaire sa boulimie intellectuelle, l'apport de connaissances doit être extrêmement abondant, riche et varié.
Tout le programme doit être basé sur l'idée que l'enseignement ne doit pas être juste une présentation de faits et de connaissances "sèches".Les sujets doivent au contraire être présentés de façon à élever l'esprit.
L'enfant doit baigner tout entier dans un environnement culturel et intellectuel foisonnant.

Voici quelques points concrets de la pédagogie Charlotte Mason:

1: Un bon comportement

Les apprentissages "formels" ne doivent pas être abordés avant la sixième année. Avant cet âge, l'enfant évolue dans le cadre familial -qui est le plus sécurisant pour lui- et apprend par le jeu à adopter un bon comportement durable. C'est ce sur quoi il faut se concentrer les six premières années: construire les fondations qui permettront ensuite à toute l'éducation de se bâtir solidement.

Elle préconisait de tout mettre de côté si de mauvaises habitudes apparaissaient chez l'enfant, et de se focaliser sur chaque mauvais comportement séparément, pendant une période de quatre à six semaines.
Il s'agit, de manière douce, d'encourager l'enfant à perdre ses mauvaises habitudes avant que celles-ci ne s'installent durablement.

2: Des leçons très courtes

Une leçon dure de 5 à 45 minutes grand maximum. Pour un enfant de 6-10ans, elle préconise un temps de 15 minutes environ.
L'objectif est de leur apprendre à travailler concentrés; or on ne peut pas raisonnablement demander à un enfant de maintenir sa concentration plus longtemps.
Dès que l'enfant montre des signes d'agitation, elle recommande de changer de matière. Par exemple passer de l'écriture à la musique, ou des mathématiques aux travaux manuels.

L'enfant approfondira beaucoup plus les domaines dans lesquels il a des affinités et des facilités: sa progression sera forcément hétérogène.
Mais la succession de nombreuses petites leçons chaque jour permet de s'assurer qu'il ne délaisse aucune matière, même s'il avance à un rythme différent dans chaque domaine.

L'environnement de travail n'est pas forcément silencieux: l'enfant doit apprendre à surmonter la distraction, et à maintenir sa concentration dans diverses ambiances, y compris bruyantes.

3: Les "living books"(livres vivants)

Les "living books" de Charlotte Mason sont l'exact opposé des manuels scolaires traditionnels. Un living book est écrit par une personne passionnée par le sujet, qui va chercher à transmettre une connaissance de manière vivante.
Peu importe que le livre fasse deux ou cent pages, pourvu que chaque ligne transpire la passion de l'auteur.
Mason les préconise pour tous les thèmes possibles.

Les manuels scolaires peuvent être utilisés, mais uniquement s'ils remplissent les critères du "living book" (ce qui… n'arrive pas souvent: l'immense majorité étant des ouvrages impersonnels, factuels, qui insultent l'intelligence de l'enfant).
L'idée est d'apporter à l'enfant des histoires inspirantes, qui vont construire ses valeurs et le faire chercher à s'élever, quel que soit le sujet. Robinson Crusoé, L'Ile au Trésor, Le Livre de la Jungle … sont de parfaits exemples de living books: des ouvrages bien écrits, inspirants, et qui exaltent l'imaginaire.

Pour qu'un livre soit un "living book", il doit remplir quatre critères:
-La plume est-elle d'excellente qualité?
-Contient-il des connaissances appropriées aux enfants?
-La lecture apporte t'elle à l'élève cette petite étincelle de plaisir et d'imaginaire?
-Cet ouvrage aura t'il un impact positif sur l'esprit du lecteur?

4: Grammaire et narration

Narration orale: Il faut pousser l'enfant à parler souvent de ce qu'il a vu, lu et vécu. Le but est de l'aider à organiser sa réflexion, d'apprendre à synthétiser ses connaissances, et de l'entraîner à s'exprimer clairement.
Jusqu'à 10 ans environ, Mason préconise d'énormément insister sur cette oralité, et seulement ensuite de passer à l'expression écrite.

Grammaire: comme l'expression écrite, la grammaire est introduite extrêmement tardivement.
Puisque c'est l'étude des mots, et non des choses, elle n'est pas étudiée avant l'âge de dix ans: les capacités d'abstraction étant trop limitées durant la petite enfance. En attendant, la pratique de la copie, de la narration, et de la dictée posent de solides fondations pour l'étude ultérieure de la grammaire.

5: Dictées et copies

Les dictées sont préparées. Les textes doivent être courts mais de très grande qualité littéraire. L'enfant lit la dictée jusqu'à ce qu'il en connaisse l'orthographe et la ponctuation. Puis l'enseignant dicte, et surveille chaque mot à l'instant où l'enfant l'écrit. Il faut le faire corriger immédiatement les erreurs, pour que ce soit fait dans le contexte et que l'enfant ne s'imprègne pas de la mauvaise orthographe.

La copie de textes très courts est elle aussi régulière.
Elle apprend à l'enfant à écrire comme il a appris à parler: par l'imitation.

6: L'art et la musique

On a toujours cette trame de fond primordiale, chez Charlotte Mason, qui est d'exposer l'enfant à un environnement culturel aussi riche que possible.
Charlotte pensait que les oeuvres d'art reflétaient les grandes idées de chaque époque, qu'il fallait les faire étudier dès 6ans, et encourager l'enfant à fréquenter concerts et musées.
Chaque oeuvre découverte doit donner lieu à une narration orale (telle que décrite plus haut).

Elle recommande également les travaux manuels, durant lequel les enfants apprennent lentement et attentivement ce qu'ils doivent faire avec la grande variété de matériaux mis à leur disposition.
Deux mises en garde toutefois concernant cet artisanat:
-ce qui est réalisé doit être soigné (le travail négligé ne doit pas être autorisé)
-il ne doit pas être futile (pas de napperons en papier par exemple)

7: L'étude de la nature

Charlotte pensait que les enfants devaient passer le plus de temps possible dehors: plusieurs heures par jour. Même au lycée: les élèves travaillent six matinées par semaine, mais les après-midis ne sont jamais travaillés puisqu'ils sont passés en extérieur, à faire du sport et à observer la nature.

Dans un carnet qu'ils portent toujours avec eux, les élèves sont encouragés à observer leur environnement et à faire des croquis légendés. Cette pratique donne tout son sens à l'étude scientifique. Les croquis sont de plus en plus complexes au fil des années.
Ce travail, réalisé au coeur de la nature, permet l'étude de l'écosystème dans son ensemble, plutôt que d'étudier en classe une espèce sortie de son contexte.
Il apprend également la patience, et l'observation.

8: Les mathématiques

L'enfant manipule toujours des objets avant de manipuler des concepts. Il doit d'abord réfléchir par oral aux problèmes mathématiques de la vie courante, avant d'en venir aux problèmes écrits.
Il me semble que la méthode de Singapour correspond bien à la pédagogie Charlotte Mason en ce qui concerne les mathématiques.

9: Les sciences sociales

Bible: Comme Maria Montessori, Charlotte Mason était très attachée à l'instruction religieuse. Elle préconise de lire un petit passage de la Bible chaque jour, pour les valeurs et la culture.

Histoire: Dans un classeur, les élèves consignent des fiches sur chaque période étudiée et sur chaque personnage historique et sur chaque évènement important rencontrés dans les living books, romans, biographies, visites culturelles... Ces fiches sont rangées par ordre chronologique, et le classeur accompagne l'enfant tout au long de son apprentissage. C'est le "livre des siècles": une "frise temporelle" personnelle.

Géographie: Comme beaucoup d'autres matières, la géographie s'apprend au travers des living books (tels que des guides de voyage!), et par l'étude de cartes. Elle est intimement liée à l'Histoire et souvent travaillée en parallèle: la géographie, c'est l'Histoire des lieux.

Langue étrangère: Si Charlotte Mason préconisait le français, nous le lui rendons bien en étudiant l'anglais! Son enseignement doit être vivant, au travers d'activités variées.



Tous les articles sur la pédagogie Charlotte Mason:


mardi 19 novembre 2013

Le Petit Journal à compléter - Newspaper to complete - free printable

My 6-year-old enjoys writing like a real journalist. 
To help him, I made a model of a newspaper to complete. As he learns english, very motivated by his lovely Australian pen-pal Bethesda, I made a French and an English version.  


Mon aîné a eu l'idée fantastique, il y a quelques semaines, de devenir le rédacteur en chef d'un journal hebdomadaire pour la famille.

Il aime beaucoup cette activité, qui l'encourage à organiser ses idées en une rédaction construite. Je le laisse faire certains numéros totalement seul, mais il arrive aussi qu'il requière ma collaboration et que je profite de l'occasion pour lui suggérer quelques tournures… tout en corrigeant les inévitables fautes d'un journaliste de 6ans.

Pour améliorer son concept, j'ai élaboré une fiche "type", qui lui donne une trame à remplir chaque semaine. Nous avons deux exemplaires, à télécharger plus bas: Le Petit Journal et The Times (qui a sa préférence pour sa légendaire devise chevaleresque).

J'ai voulu que cette trame respecte une progression temporelle de haut en bas: d'abord les évènements de la semaine écoulée, écrits au passé. Ensuite un évènement "scoop" au présent (cette rubrique est un haut lieu de fraternelles délations, mais nous travaillons sur l'éthique!). Et enfin, le programme des jours à venir, rédigé au futur.

In french:

In English:

lundi 18 novembre 2013

Nous sommes tous des enseignants.

Au cours d'une récente discussion, une connaissance institutrice a évoqué le danger lié selon elle au fait qu'avec l'école à la maison des parents sans formation s'amusent à "jouer à la maîtresse".
J'ai grâce à elle réalisé à quel point j'avais, ces dernières années, déconstruit l'idée que je me faisais de l'instruction.

En effet, nous ne sommes pas tous des instituteurs.
Il faut une formation et beaucoup d'expérience pour parvenir à instruire sereinement une classe de trente enfants assis entre quatre murs six heures par jour.
J'en suis bien incapable.

Mais si seuls quelques-uns sont instituteurs, nous sommes tous "enseignants". Parce que chacun a quelque chose d'important à "enseigner" aux autres.
On peut acquérir de précieuses connaissances de n'importe qui, n'importe quand, et à n'importe quel âge.

The watchmaker of Switzerland by Norman Rockwell (1894-1978, United States)
L'horloger Suisse, Norman Rockwell
Prenons l'exemple de la lecture. Faut-il absolument avoir été formé aux sciences cognitives et à la phonologie pour apprendre à lire à un enfant? Je ne pense pas. Le nombre d'enfants qui arrivent en CP déjà lecteurs en atteste. Il n'est pas compliqué d'apprendre à lire à un enfant, pourvu qu'il y soit prêt, qu'on ait une une bonne méthode, du temps à lui accorder, et surtout pourvu qu'il en ait envie.

C'est valable dans tous les domaines.
Le témoignage de Jean d'Ormesson, scolarisé la première fois pour son entrée en hypokhâgne, est très éclairant sur ce point:
"J’ai été élevé dans les jupes de ma mère. Ce sont des souvenirs délicieux. J’ai eu une enfance extraordinairement heureuse. (…) Je travaillais avec ma mère, qui était la douceur même. Je ne me souviens d’aucun drame, jamais. Et c’est elle, avec les cours par correspondance, qui m’a appris le latin et le grec qu’elle ne connaissait pas, les mathématiques dont elle n’avait aucune idée. »

Etre un bon parent enseignant, à mon sens, c'est chercher à encourager la curiosité naturelle de son enfant, trouver de bons supports, ne perdre aucune occasion d'apprendre avec lui, et favoriser les rencontres avec des personnes "riches".
Mon rôle d'enseignante auprès des enfants est aussi crucial que celui du pêcheur, un jour de marché, qui leur montre que les truites ont des branchies. Il est aussi crucial que celui du grand-père expliquant comment on fait du plâtre, et que celui de l'horloger qui montre à mon fils fasciné le mécanisme d'une montre.

Je ne "joue" pas à la maîtresse tout simplement parce que ma maison n'est pas une école.
Nous apprenons les uns des autres, chaque heure de chaque jour, et nous avançons ensemble.

samedi 16 novembre 2013

Apprendre à écrire son prénom en maternelle

L'objectif "prénom" dans les maternelles

Mon aîné était encore scolarisé en petite section. Le jour de la réunion de rentrée, l'institutrice, très sérieuse, nous a dessiné les grandes lignes du programme, et nous a annoncé que "si tout allait bien", à Noël ils sauraient tous écrire leur prénom.
Mon fils a donc appris, comme la quasi totalité des petits français de 3ans, à reconnaître son prénom sur le porte-manteau, et à l'écrire en "lettres bâton"… avant même de connaître les lettres de l'alphabet.

L'étape suivante était de reconnaître l'étiquette du jour de la semaine, et d'entourer des mots appris par coeur tels que "papa" "maman", "Afrique"ou encore "goûter".
Lui, n'était intéressé que par les dinosaures. il en aurait dessiné toute la journée. Mais on s'en fiche pas mal: ce n'est pas au programme de petite section, les dinosaures.

La même année, un parent d'élève commença à me parler de sa fille qui fréquentait la même classe que mon aîné: "Elle est très douée, elle savait écrire son nom à deux ans. La pauvre, elle s'ennuie à l'école!". Une autre maman, catastrophée, se joignit à la conversation en déplorant que sa fille de trois ans et demi ne savait pas encore reconnaître son propre prénom et que ce "retard" l'angoissait énormément. 

La mère de la petite George Sand en puissance, l'air compatissant, la réconforta d'un "Chaque enfant a son propre rythme" (comprendre: "Ma pauvre amie, tout le monde ne peut pas enfanter un prodige").

Ce n'est que quelques minutes plus tard que j'ai réalisé, amusée, que la première avait une petite "Eve"… et que la seconde avait une petite "Philippine".

Un principe essentiel: ne jamais donner un mot à lire à un enfant tant qu'il ne peut pas le déchiffrer. 

C'est la devise de ce tract, diffusé par SOS éducation.

Bonne nouvelle: la petite "Philippine" n'est pas en échec scolaire. Pas plus qu'un "Vincent"  qui ne sait écrire son prénom qu'en fin de CP… une fois qu'il a appris le "in", le "t" muet, et le "c" qui siffle avant le "e" (Pas de chance, c'est compliqué "Vincent").

En général, on a assez peu de formulaires administratifs à remplir entre trois et six ans, ils devraient donc s'en sortir d'ici là.

Cette pression en maternelle autour du prénom est au mieux une perte de temps, et au pire le meilleur moyen d'apporter de la confusion.

Il y a mille choses bien plus amusantes à dessiner pour s'exercer au graphisme que de recopier des mots qu'on ne sait pas lire. Des dinosaures par exemple (on y revient).


Retrouver du bon sens. 

Mon second de 5 ans, qui n'a été à l'école qu'un mois, ne sait pas écrire son prénom. Je ne le lui ai jamais fait apprendre par coeur. Il signe ses dessins avec son initiale: un "t" en cursive  (comme le z… qui veut dire Zorro!).
D'ici quelques semaines, sa progression en lecture lui permettra de découvrir son prénom avec émerveillement.

N'est-il pas logique de toujours partir du plus simple pour cheminer vers le plus complexe?
Et c'est valable dans tous les domaines.

Commencer par marcher avant d'apprendre à courir.
Commencer par la cuisson des pâtes, avant de s'attaquer à la pièce montée.
Commencer par les lettres, avant d'apprendre à lire des mots.
Commencer par le principe de multiplication avant d'apprendre ses tables par coeur...

vendredi 15 novembre 2013

Profession mère au foyer


A moins d'avoir une situation très particulière, faire l'école à la maison implique un parent au foyer. Donc un salaire en moins.

"Après tous les combats des féministes, TOI tu ne veux pas travailler?!"

Les féministes se sont battues pour que nous ayons le choix de travailler ou de rester à la maison.

Mais la "conquête sociale" est presque devenue obligation économique. C'est ça, la liberté moderne de la femme: travaille… ou travaille.

De la profession respectée de mère et d'épouse, nous sommes passées au devoir absolu de tout gérer à la fois: carrière, maison, couple, et enfants.
Vous n'imaginez pas le nombre de femmes autour de moi qui rêvent d'arrêter de travailler pour devenir mère au foyer, mais qui ne le peuvent pas parce que leur mari est terrifié à l'idée de perdre des revenus.


"Mais… tu ne gagnes pas un sou?"

Je n'ai aucun problème avec le fait de ne pas rapporter d'argent. Mon mari travaille pour faire bouillir la marmite. Et moi, je travaille à la maison, à instruire tout ce petit monde.
On se soutient mutuellement, mais chacun son job.

"Sainte Elisabeth Badinter" hurlerait que je suis dépendante de mon mari. Oui, et alors? Ne vaut-on socialement que par le fric que l'on gagne? Et mon mari, n'est-il pas lui aussi dépendant de moi, avec le travail que j'accomplis chaque jour avec les enfants et la maison?

Oui nous pourrions gagner plus d'argent si j'avais un emploi rémunéré. Mais nous aurions aussi plus de dépenses.

Frais de scolarité, cantine, nounou, femme de ménage, augmentation du taux d'imposition, essence, …

On gagne moins, on consomme moins, mais on vit mieux.

Et surtout, le soir, j'ai vraiment la sensation d'avoir été utile. De faire quelque chose qui change la vie de ceux que j'aime.
Forbes a publié récemment un article sur les dix métiers qui rendent le plus heureux, créant la surprise. Les métiers d'altruisme, qui placent l'autre au coeur, arrivent en tête (prêtre, pompier, et kinésithérapeute sont les métiers les plus épanouissants). Ce ne sont pas les métiers les mieux rémunérés, loin de là: ce sont des métiers d'assistance.

Pour être heureux, il faut se sentir utile.

Et quoi de plus utile que d'élever nos enfants?


Le féminisme et l'enfant. 

J'ai lu récemment une phrase qui m'a interpellée sur le blog de Pénélope Trunk:

"The big losers in the feminist revolution were kids – now they leave their parents earlier than ever before."(Les grands perdants de la révolution féministe sont les enfants-dès lors ils ont dû quitter leurs parents plus tôt qu'ils ne l'avaient jamais fait auparavant.)

Je pense que je n'aurais jamais pu lire une telle phrase dans un média français.

La mode est à la "déculpabilisation". Il ne faut pas "s'oublier", penser à son bonheur propre, à ce que nous voulons vraiment…
Les divorces fleurissent, personne ne parle de ces milliers d'enfants qui n'ont même plus une maison mais deux, et qui sont partagés comme on se dispute un objet. Les troubles graves se multiplient chez les enfants en garde alternée, mais restent sous silence: il faut "déculpabiliser" les parents.

On parle de "l'enfant roi" mais n'est-ce pas l'inverse? La société est toute entière centrée sur les adultes au contraire. Des adultes qui revendiquent un "droit" à avoir un enfant, pour finalement clamer chaque 3septembre "enfin débarrassé, vive la rentrée" sur leur statut facebook.
La rage autour de la réforme des rythmes scolaires ne prouve qu'une chose: l'école est devenue une garderie, qui doit s'adapter au planning de parents overbookés.

Faire le choix d'être mère au foyer, c'est un sacrifice financier indéniable. Mais la richesse qu'on y trouve est inestimable: c'est offrir à ses enfants du temps pour jouer, pour apprendre et pour rêver.  Une certaine idée du droit à l'enfance.


Lire aussi: Homeschool nom, le cliché

jeudi 14 novembre 2013

Ecole à la maison et emploi du temps

Voici une journée de base. 
C'est sans compter sur les aléas, et toutes les surprises que quatre enfants en bas-âge peuvent réserver sur une journée! 

Il y a des chamboulements, d'heureux imprévus, des réajustements perpétuels en fonction des activités des uns et des autres… mais j'ai toujours ce schéma de base à l'esprit. 




Les enfants travaillent le matin uniquement. 

Seul le mercredi est toujours une journée "sans école": c'est un jour entièrement dédié aux cours de sport et aux copains.
Tous les autres jours sont "ouvrables"!

On n'hésite pas à faire l'école à la maison durant un dimanche pluvieux, et à passer le mardi suivant à la plage parce que le soleil est de retour.

Je ne me stresse pas avec les délais: si un enfant met trois semaines pour comprendre une notion, alors nous mettrons trois semaines, mais il l'aura comprise. Ce qui est abordé est su, quitte à y passer dix fois plus de temps que ce que je pensais.

Nous sommes en vacances quand on en a envie: peu importent les dates et les zones.
Mais je m'aperçois que notre quotidien n'étant pas une course contre la montre, nous avons besoin de bien moins de congés que lorsque les enfants étaient scolarisés.

mardi 12 novembre 2013

Top 10 des meilleurs livres pour lecteurs débutants

Voici mon top 10 des livres adaptés aux jeunes lecteurs, par niveau de difficulté croissant, testés et approuvés par mon grand Homeschooler!

Le petit Nicolas sur Kindle. 


1: Les aventures de Paco et Séverine, de la méthode Boscher. 

Ce sont six petits romans progressifs. Le premier, "Paco le petit matelot" est d'une simplicité épatante, tout en ayant une vraie intrigue. Il ne comporte que des syllabes simples (ce qui est déjà un exploit). Plus on avance dans les romans, plus la difficulté se corse en insistant notamment sur les liaisons… Bref, c'est mon coup de coeur pour les tout jeunes lecteurs débutants!

2: Les Emilie

Les fameux ouvrages de Domitille de Pressensé, publiés il y a une bonne vingtaine d'années, s'arrachaient à prix d'or sur ebay. L'éditeur a donc eu l'excellente idée de rééditer la série, enrichie de nouvelles histoires. Les graphismes sont simples, la typographie faite de gros caractères ludiques, et l'intrigue parle aux enfants. Mention spéciale pour Emilie fait pipi au lit!

3: Les imageries Fleurus

Ce sont de vraies encyclopédies pour enfant. Il y en a pour tous les thèmes, de l'espace à la préhistoire en passant par les arts ou encore les métiers. Elles servent longtemps: leurs illustrations aiguisent la curiosité des plus petits, et les jeunes lecteurs en grandissant cherchent à lire de plus en plus de légendes. Pour piquer leur curiosité, c'est top. Fleurus a su bien se moderniser en proposant une version numérique de ses meilleures imageries, ce qui permet de les visionner sur Kindle ou sur iPad.


4: Les triplés

Ce sont des recueils de bandes dessinées très courtes. Chaque histoire fait une à deux pages, c'est donc parfait pour débuter. Les textes sont très courts, très drôles, et le vocabulaire est riche. Les derniers exemplaires ont été modernisés avec succès.

5:  Tom-Tom et Nana

Toute une collection de petites bandes-dessinées très amusantes, aux textes courts. La typographie est cursive, c'est une aide précieuse pour les jeunes lecteurs.

6: Les "classiques du père castor"

Une énorme collection de petits romans, édités par Flammarion. Mention spéciale pour Marlaguette, Michka, Boucle d'or, Perlette goutte d'eau, Les trois petits cochons,  ou encore La petits fille aux allumettes. Autant de grands classiques qui apportent aux enfants un vocabulaire très riche, de la culture générale, et qui attisent le goût de la lecture. (Et honnêtement: il y en a pas loin de 200, et pas un qui soit à jeter).

7: La cabane magique 

On ne présente plus la collection best-seller de Mary-Pope Osborne. Chaque roman est une épopée à travers l'Histoire, en commençant par les dinosaures. Les petits héros trouvent un indice dans chaque roman. Les indices mis tous ensemble permettent de résoudre l'énigme: mais qui est le propriétaire de la cabane magique, qui leur permet de voyager dans le temps?


8: Les éditions du triomphe

Voilà un éditeur qui propose des choses différentes, et qui plaisent énormément aux enfants. Toudouk au Tyrol a passionné mon aîné de 6ans. La série des "Paul et Colombe à travers l'Histoire" est d'une richesse incroyable.

9: La collection des "j'aime lire"

Pour les lecteurs qui commencent à bien se débrouiller, cette collection est une véritable merveille. Victor l'enfant sauvage, Le tour du monde de Nino, Les cent mensonges de Vincent, ou encore l'Indien qui ne savait pas courir, sont ceux que mon fils préfère.


10: Geronimo Stilton

Geronimo, le héros reporter, est un hybride de Tintin et de Mickey: il fallait oser, les Italiens l'ont fait!
Chaque petit roman est une aventure autour du monde, durant laquelle Geronimo Stilton va tenter de résoudre une énigme. Mon aîné les lit sans s'arrêter: les images, la typographie, l'intrigue… tout est fait pour plaire aux jeunes lecteurs (confirmés, à partir de 7ans: les romans sont imposants).

lundi 11 novembre 2013

Les saucisses momies

Nous avons "décollé" pour notre nouvelle vraie-fausse destination avec le club voyage autour du monde: l'Egypte!
Au menu, les saucisses momies (qui font partie des activités proposées dans le dossier sur l'Egypte pour les maternelles).
Je vous épargne la recette: des knacks, de la pâte feuilletée, un four, et des petits gourmands!


Chaque enfant a fini son dossier, nous nous sommes bien amusés. Et j'ai encore pas mal d'idées pour compléter ce beau voyage!

samedi 9 novembre 2013

Les oursins

La pêche aux oursins étant désormais ouverte, les enfants ont pu s'en donner à coeur joie!
L'occasion d'en apprendre plus sur les "châtaignes de mer".



Et une petite fiche toute simple pour comprendre le fonctionnement de l'oursin, qui est bien spécifique!


téléchargeable ici:


Mais d'où vient l'électricité?

Les enfants ont la chance d'avoir Géo Trouvetou pour arrière-grand-père. Et Géo Trouvetou, pour Noël, a offert une vraie machine à vapeur Wilesco.
Elle sert souvent, et c'est toujours un magnifique spectacle.

Cela permet de voir les transformations d'énergie:
-On fait brûler un combustible, qui fait bouillir un réservoir d'eau (cylindre chromé).
-La vapeur ainsi créée fait tourner la roue.
-La roue fait tourner un moteur, qui est capable de transformer l'énergie de la rotation en électricité.
-En bout de chaîne, le lampadaire reçoit l'électricité, et s'allume!

C'est le principe de l'électricité qui alimente nos maisons.
Sauf qu'à la place du combustible que nous avons enflammé dans notre petite machine à vapeur, on utilise de l'énergie nucléaire pour faire chauffer des quantités bien plus importantes d'eau.


Une activité complétée par un fantastique c'est pas sorcier sur l'électricité ainsi que par la visite du site d'edf (qui propose pas mal d'idées et d'expériences à faire avec des enfants d'âge école-primaire).

mercredi 6 novembre 2013

Expérience: sortir un œuf de sa coquille sans le casser

Ici c'est mon mari qui s'occupe de l'éveil aux sciences.
L'expérience d'hier a particulièrement plu aux enfants: le défi était de sortir un oeuf de sa coquille sans le casser. Très cool non?


C'est l'occasion de les amener à se poser de nombreuses questions:
de quoi est faite la coquille de l'oeuf? A quoi sert-elle? Comment la poule la fabrique t'elle? Comment un simple vinaigre a t'il pu la dissoudre? Que voit-on à travers la membrane de l'oeuf? ...

lundi 4 novembre 2013

Sorties pédagogiques pour homeschoolers en région Paca- French Riviera with Kids

We are fortunate to live on the French riviera. 
If you, american and british friends, are planning to travel in France, this is my guide to the "places to be" for your little homeschoolers. 
Mine love them. 

Faire l'école à la maison c'est avoir le monde entier pour salle de classe. 
Pour des raisons pratiques, le monde entier commence par notre environnement géographique proche. 
Voici, pour les petits homeschoolers de passage, mon best of des sorties "pédagogiques" à ne pas manquer en région PACA. 
Liste non exhaustive, et que j'espère enrichir au gré de nos explorations et de vos suggestions!





Le Musée de la mer à Cannes

Nous n'avons pas encore eu la chance de pouvoir nous y rendre, mais cela ne saurait tarder: il est tout en haut de notre to-do list. 
Cet imposant monument historique surplombe la mer. Ce fut jadis une prison, qui accueillit le célèbre "masque de fer"; qui sait, peut-être résoudrons-nous l'énigme de son identité lorsque nous visiterons sa cellule?
L'exposition permanente présente des "trésors d'épaves": amphores, céramiques ou encore verres. 
De nombreuses animations et ateliers sont proposés durant les vacances scolaires: leur calendrier est régulièrement mis à jour sur le site du musée de la mer


Le marineland d'Antibes

Le marineland est la sortie incontournable de la région. 
Durant les vacances scolaires d'été l'affluence y est difficilement supportable et je trouve personnellement que les prix y sont exagérés: c'est une sortie très onéreuse. 
Néanmoins les enfants y ont passé une journée marquante, fascinés par le zoo marin, par le tunnel passant sous l'aquarium des requins et par les spectacles d'otaries, de dauphins et d'orques. 
On pourra présenter aux plus grands l'ingénieux système d'alimentation en eau des aquarium: ils sont directement alimentés par la mer qui n'est qu'à 300 mètres, grâce à un astucieux système de pompage. 


La fondation Vasarely à Aix-en-Provence

C'est une sortie que nous aimons tous beaucoup. Même le bébé fut littéralement fasciné par les gigantesques oeuvres polychromes et graphiques du génie Vasarely. 
De loin, la fondation semble être un gigantesque accordéon de papier posé sur la verdure aixoise de manière tout à fait impertinente. 
Que ce soit pour parler des couleurs avec un tout petit, pour introduire la géométrie ou encore pour parler du style artistique des années 60/70 avec un plus grand: c'est un endroit à ne pas manquer. 
Malheureusement la fondation est en piteux état, mais d'importants 
travaux de rafraîchissement ne sauraient tarder. 


C'est une sortie pour laquelle il faut être motivés! Le musée est situé au fin fond des gorges du Verdon. Vous pouvez oublier vos smartphones: c'est un voyage dans le temps "pour de vrai"!

Nous y avons découvert dans un cadre splendide la vie de nos ancêtres, qui ont été nombreux dans la région. 
Les reconstitutions sont très belles, et le village préhistorique mérite le détour: vous y découvrirez l'habitat des premiers hommes, et y apprendrez quelques techniques préhistoriques (chasser, faire du feu... (sur réservation)



Le royaume des arbres à Signes (accrobranches)

Ce parc est extrêmement bien fait pour tous les âges. Les tout petits dès 2ans s'y amusent grâce à des parcours près du sol. Les plus grands me font des frayeurs terribles. ils ont beau être attachés, voir son petit crapahuter si haut ça fait toujours un choc! 

Mais comme ils sont heureux, tous, de faire les singes! C'est une occasion à ne pas manquer pour défouler les troupes. On peut aussi y aborder le sujet des arbres, des forêts, et de leurs petits habitants sauvages... qu'avec un peu de chance vous croiserez près des cimes! 



Encore un endroit fantastique qui nous plaît à tous. 
Le cadre, au coeur de la nature, est fantastique. L'architecture de la fondation est exceptionnelle, et la collection d'oeuvres est très impressionnante. Nous aimons y contempler les créations de Braque, Chagall, Mirò, Giacometti... nous demander ce qui a bien pu leur passer par la tête!
Une grande partie des sculptures sont à l'extérieur, ce qui est très agréable pour les enfants. 
Les expositions temporaires y sont sans cesse renouvelées. 


Le Zoo de la Barben

C'est sans aucun doute le plus beau zoo que nous ayons visité. 
Cette sortie plaît à tous les âges. Les animaux y ont de beaux et spacieux enclos. La visite est agréable: le parc est verdoyant, tout est très propre, et les panneaux explicatifs sur les différentes espèces sont accessibles aux petits amoureux de la faune. 
On peut facilement y passer la journée. 





La villa Ephrussi, c'et l'une des folies architecturales de Béatrice de Rothschild. Le château est rose, doré et bling-bling à souhait: les petites filles s'y voient déjà. 
Béatrice le fit construire au début du siècle dernier, au coeur d'un somptueux jardin surplombant la mer, puis elle y mit tout ce qu'elle put trouver de plus onéreux, allant jusqu'à organiser des noces princières pour ses chihuahuas drapés et chaussés de soie!
La visite permet aux enfants de découvrir différents types de jardins (à la française, espagnol, lapidaire,...), le mobilier d'époque, de nombreuses oeuvres d'art, ainsi que la plus riche collection de porcelaines au monde. 


Le jardin Olbius Riquier à Hyères

Ce parc de sept hectares fut l'annexe du jardin d'acclimatation de Paris jusqu'au 19ème siècle. C'est un endroit magnifique pour découvrir la diversité de la flore. Nous pourrions y passer la journée, à respirer ces fleurs odorantes, à écouter le clapotis des cygnes sur l'étang, et à écouter le paon clamer "Léon"! 
Des jeux, manèges, ou encore balades à dos de poneys font de ce jardin un endroit de rêve pour nos petits homeschoolers. 






Le MUCEM de Marseille

Le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée prend place dans un époustouflant monument d'architecture moderne. 
Les enfants ont pu y découvrir de nombreux objets du passé, et y découvrir les civilisations d'Afrique du Nord, ou encore de l'empire ottoman. 
De nombreuses activités sont organisées pour les enfants (spectacles de marionnettes, ateliers de cartographie ou encore  atelier sur la civilisation mésopotamienne...)
C'est une visite à ne pas manquer!

Le musée Granet, à Aix en Provence

A ma connaissance c'est l'un des seuls endroits en région paca où l'on puisse contempler des sculptures celtiques. Pour les homeschoolers provençaux qui travaillent sur la Gaule, c'est donc "the place to be".
Ce qui est formidable dans ce musée c'est qu'il est à taille humaine. On peut balayer en quelques heures une bonne partie l'histoire de l'art, des Celtes à Giacometti. C'est un endroit formidable comme point de départ pour donner à l'enfant une petite vue d'ensemble de l'évolution des courants artistiques au fil du temps. La collection permanente est de grande qualité. 



La traversée de la rade de Toulon

C'est l'une des activités locales les plus impressionnantes et les moins onéreuses. Sur le quai Cronstadt, rendez-vous à la gare maritime pour embarquer à bord d'un bateau-bus, destination Saint-Mandrier.  Le tarif est celui d'un ticket de bus (2€), pour une traversée de 20 minutes durant laquelle nous découvrons la plus belle rade d'Europe et ses navires militaires. Les enfants ont l'impression de partir en croisière, et c'est toujours l'occasion de mille questions nouvelles! 





Et pour les homeschoolers qui ont la tête dans les étoiles

Ces deux observatoires proposent régulièrement des activités pour les plus jeunes: